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Nucléaire : l’Iran va annoncer une réduction de ses engagements

Nucléaire : l’Iran va annoncer une réduction de ses engagements

EREVAN, 07 MAI, ARMENPRESS:  L’Iran annoncera mercredi une réduction de ses engagements pris au titre de l’accord international sur le nucléaire iranien de 2015, un an après la décision américaine de sortir unilatéralement de ce pacte, selon l’agence officielle Irna, informe AFP.


« En réponse au retrait unilatéral des Etats-Unis (…), la République islamique d’Iran annoncera mercredi sa décision de réduire ses engagements au regard de cet accord », a indiqué mardi soir l’agence iranienne.


Irna ne précise pas quels engagements Téhéran compte « réduire » mais indique que la décision iranienne sera communiquée aux ambassadeurs des cinq pays partenaires de l’Iran restant parties à cet accord (Allemagne, Chine, France, Grand-Bretagne et Russie) par le vice-ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi.


Un diplomate en poste à Téhéran a confirmé à l’AFP que les ambassadeurs des cinq pays avaient été invités à une rencontre au ministère des Affaires étrangères avec M. Araghchi mercredi, jour anniversaire de l’annonce de la sortie des Etats-Unis de l’accord, le 8 mai 2018.


Le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif doit rencontrer mercredi à Moscou son homologue russe, Sergueï Lavrov.

Un responsable français a prévenu que l’Union européenne (UE) pourrait imposer des sanctions à l’Iran s’il violait certaines parties de l’accord nucléaire de 2015 limitant son programme nucléaire.


« Nous ne voulons pas que Téhéran annonce demain (mercredi) des actions qui violeraient l’accord sur le nucléaire, car dans ce cas, nous, les Européens, serions obligés de réimposer les sanctions conformément aux termes de l’accord », a déclaré à Reuters ce responsable non identifié. « Nous ne le voulons pas et nous espérons que les Iraniens ne prendront pas cette décision. »


Lundi, l’agence semi-officielle iranienne Isna avait indiqué que Téhéran pourrait annoncer mercredi des « mesures de réciprocité », d’une nature non précisées, en réponse au retrait américain de l’accord.


Selon Isna, il s’agirait de la « première étape » d’un « plan graduel de mise en oeuvre de mesures de réciprocité contre le retrait » américain de l’accord conclu à Vienne en juillet 2015 et face à « l’échec des Européens à tenir leurs engagements ».


D’après l’agence, les mesures iraniennes seront prises conformément aux articles 26 et 36 de l’accord de Vienne et seraient compatibles avec le maintien de l’Iran au sein de ce pacte.


Ces deux articles ouvrent la possibilité pour l’Iran de cesser de respecter tout ou partie de ses engagements pris dans le cadre de ce texte en cas de manquement des Etats-Unis ou des autres parties à l’accord.


Par ce texte, validé par une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, Téhéran a obtenu la levée d’une partie des sanctions internationales visant le pays. En échange, l’Iran a accepté de limiter son programme nucléaire.


La sortie des Etats-Unis a entraîné le retour des sanctions américaines que Washington avait suspendues en application de l’accord.


Les Européens ont essayé jusque-là, en vain, de donner à Téhéran des garanties lui permettant de contourner les sanctions américaines, qui frappent durement l’économie iranienne.


Washington envoie un porte-avions au Moyen-Orient pour mettre en garde Téhéran


Les Etats-Unis ont dépêché un porte-avions au Moyen-Orient, une manoeuvre accompagnée d’une mise en garde « claire et sans équivoque » de la Maison Blanche à l’Iran au risque de provoquer une dangereuse escalade un an après le retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien.


« En réponse à des indications et à des avertissements inquiétants qui ont engendré une escalade, les Etats-Unis déploient le porte-avions et groupe aéronaval USS Abraham Lincoln et une force de bombardiers auprès du Commandement central américain de la région », a annoncé le conseiller à la sécurité nationale John Bolton dans un communiqué diffusé tard dimanche soir par la présidence américaine.


Ce déploiement vise à « adresser un message clair et sans équivoque au régime iranien: nous répondrons de manière implacable à toute attaque contre les intérêts des Etats-Unis ou de nos alliés », a-t-il prévenu.


« Les Etats-Unis ne cherchent pas la guerre avec le régime iranien mais nous sommes totalement préparés à répondre à toute attaque, qu’elle soit menée par procuration, par les Gardiens de la Révolution », armée idéologique de la République islamique d’Iran, « ou par les forces régulières iraniennes », a ajouté le conseiller du président Donald Trump.


Mark Dubowitz, du cercle de réflexion Foundation for Defense of Democracies, favorable à une ligne dure à l’égard de l’Iran, évoque « un pic d’informations » collectées par le renseignement sur « des projets d’attaques ».


Selon lui, l’Iran a donné son « feu vert » aux tirs de roquettes de Gaza vers l’Etat juif pour « détourner l’attention des Etats-Unis et d’Israël d’autres projets des Gardiens de la Révolution », comme par exemple de futures attaques contre les troupes américaines en Irak ou en Syrie.


D’autres observateurs émettent des doutes quant à la réalité de la menace.


La guerre des mots s’est intensifiée ces dernières semaines, notamment depuis que l’administration Trump a inscrit les Gardiens de la Révolution sur sa liste noire des « organisations terroristes » et a renforcé ses sanctions pour couper les exportations de pétrole iranien.


Mike Pompeo, dénonçant à son tour une « escalade » imputée à des « actes des Iraniens », a assuré que l’administration préparait depuis « un certain temps » ce déploiement.








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