EREVAN, LE 19 DÉCEMBRE, ARMENPRESS: Il n’y a rien de nouveau dans le règlement du conflit du Haut-Karabakh. Comme le rapporte  «Armenpress», c’est ce qui a été déclaré par le Premier ministre par intérim aux journalistes à Dilidjan, en évoquant la déclaration du Ministre des Affaires étrangères d'Azerbaïdjan Elmar Mahmediarov, selon laquelle une compréhension mutuelle sur le règlement du conflit du Haut-Karabakh aurait été acquis par les Ministres des Affaires étrangères des deux pays lors de leur rencontre à Milan.

«A Milan, les Ministres des Affaires étrangères se sont concertés autour d’une déclaration commune avec les coprésidents et il a été déclaré que très longtemps les tentatives de concertation autour d’une telle déclaration échouaient. Il n’y a rien de nouveau dans la question du Karabakh et l’activité est telle que vous le voyez»,a dit Pachinian.

Au sujet  de sa rencontre avec le représentant personnel du Président en exercice de l'OSCE Andrzej Kasprzyk, le Premier ministre par intérim a souligné qu’Andrzej Kasprzyk  faisait des visites régulières dans la région et que ces visites étaient  strictement de travail. «En générale, il y a eu des cas quand ses visites n’ont pas été couvertes, mais j’ai ordonné à l’administration pour que tous les contacts soient couverts car il faut que  le processus soit transparent.»,- a précisé Pachinian.

Le Premier ministre par intérim a fait remarquer qu’il était préoccupant que certains commentateurs politiques arméniens,  chaque fois que la partie azerbaïdjanaise faisait un commentaire ayant un quelconque élément optimiste, avancent dans leurs  interprétations tout d’abord l’hypothèse du complot.

«Pourquoi une telle hypothèse existerait et, par contre,  il n’existerait pas l’hypothèse que le Gouvernement arménien a réussi à apporter des arguments convaincants», a souligné Nikol Pachinian.

Concernant la remarque que ces commentaires pourraient être dus au fait que c’était l'Azerbaïdjan qui était le premier à faire les déclarations, Pachinian a répondu:«Je me suis souvenu que la nuit où je me suis rendu de Saint-Pétersbourg à Gumri où je devrais participer  le jour suivant aux événements de la commémoration du trentenaire du tremblement de terre, le service de presse du Président d'Azerbaïdjan avait fait un communiqué dans lequel se disait qu’il y avait eu un contact entre moi et Ilham Aliev mais nous nous étions convenus de donner une brève information à ce sujet. De très grandes conclusions ont été tirées du fait que c’était la partie azerbaïdjanaise qui avait donné le premier l’information. Je me réitère que chacun peut mettre à l’épreuve ce que je dis, aucun Gouvernement n’a jamais été si transparent que le nôtre sur  la question du Haut-Karabakh.»

A la question si les accords de Saint-Pétersbourg et de Vienne continuait à être prioritaire pour l’Arménie, Pachinian a répondu que tout le problème était que l'Azerbaïdjan avait dès le début affirmé que de tels accords n’existaient pas du tout.  

«Quant à l’ordre du jour, c’est un ordre  du jour des négociations officielles qui se sont tenues en présence des coprésidents. Moi, personnellement je n’ai jamais pris part à des négociations, j’ai parlé à Ilham Aliev à deux reprises. Une fois à Douchanbé où nous sommes arrivés à nous convenir. Et là je voudrais parler encore une fois de cette contradiction: dès qu’un accord est obtenu et quelque chose se stabilise, les commentateurs disent qu’est-ce que c’est que ce complot et quand il n’y a pas, ils disent que c’est la guerre et le Gouvernement n’est pas capable de prévenir la guerre.»,a dit Nikol Pachinian.