Une immense étendue de pierres à la dérive dans l’océan Pacifique

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EREVAN, 27 AOÛT, ARMENPRESS: « Un radeau de pierres ponces ». C'est le nom donné à une véritable « île » de pierre volcanique à la dérive dans l'océan Pacifique. Résultat d'une probable éruption de volcan sous-marin, l'étendue rocheuse se dirige vers les côtes australiennes. Les scientifiques estiment que ce phénomène rare est une aubaine pour la Grande Barrière de Corail.

« Nous sommes entrés dans une nappe de gravats composée de pierres ponces dont les tailles variaient entre celle d'une bille et celle d'une balle de basket », raconte Michael Hoult dans un post Facebook relayé par la page Sail Surf Roam. Avec sa compagne Larissa, ils sont les premiers à avoir documenté cette découverte. « Les gravats s'étendaient aussi loin que nous pouvions l'apercevoir », complète-t-il.

Prévenus qu'un « champ de pierres ponces » flottait à proximité de leur catamaran, Michael et Larissa Hoult ont approché l'obstacle avec précaution. Les pierres ont finalement ralenti leur bateau « d'un nœud », sans causer aucun dommage.

L'étendue de cette nappe rocheuse est telle que la Nasa a pu prendre des photos vues du ciel. Selon ses estimations, le volcan à son origine se situerait près des îles Tonga, un archipel de l'océan Pacifique.

« Beaucoup de volcans sont immergés dans les océans. Quand ils entrent en éruption, ils peuvent décolorer la surface de l'océan à cause des gaz et des débris. Ils peuvent aussi rejeter des quantités de lave qui sont plus légères que l'eau. Ces pierres ponces sont pleines de trous et de cavités, et peuvent flotter facilement », explique l'agence spatiale sur son site Internet.

Son satellite a détecté la nappe rocheuse aux alentours du 9 août, mais les premiers témoignages de « nuage et de fumée » remontent au 7. « Les nappes de pierres ponces peuvent dériver pendant des semaines voire des années », explique le volcanologue Erik Klemetti à la Nasa. Ce phénomène emporte avec lui différents organismes marins.

Selon le géologue Scott Bryan, interrogé par les chaînes ABC et CNN, la nappe rocheuse se déplace à une vitesse de 10 à 30 kilomètres par jour. « Chaque morceau de pierre ponce véhicule un organisme marin », explique le chercheur.

Cet écosystème tout neuf transporté par la roche permettra de régénérer la faune et la flore présente le long du littoral australien. Parmi les espèces : du corail qui pourra permettre de repeupler le récif de la Grande Barrière qui borde l'est du pays. Celle-ci a en effet subi les conséquences directes du changement climatique.

Source: Le Parisien

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