EREVAN, LE 31 MAI, ARMENPRESS: La proposition de l'instauration d'une ambiance propice à la paix émane de l'Arménie; la partie arménienne ne peut pas rejeter ce qu'elle a proposé elle-même.

C'est en ces termes qu'à commenté Anna Naghdalian, porte-parole  du ministère des Affaires étrangères la déclaration d'Azerbaïdjan. Dans cette déclaration, l'Azerbaïdjan accuse l'Arménie de meurtre d'un militaire azerbaidjanais, d'intention de faire avorter les négociations et remet en question  ses appels à l'instauration de la paix.

Journaliste: Le ministère des affaires étrangères d'Azerbaïdjan a fait une déclaration, dans laquelle accuse la partie arménienne dans le meurtre de son militaire en concluant que les appels de la partie arménienne à l'établissement d'une ambiance de paix étaient faux et qu'en réalité l'Arménie souhaitait faire avorter les négociations. Comment la commenterez-vous?

Anna Naghdalian: La proposition de former une ambiance propice aux négociations émane de l'Arménie. La partie arménienne ne peut pas rejeter ce qu'elle a proposé elle-même. C'était à l'établissement de cette ambiance qu’étaient dirigés les accords de Douchanbé qui sont principalement respectés. L'Arménie et l'Artsakh sont fidèles à leurs engagements.

Comme vous le savez, l'Artsakh a réfuté l'information sur le  meurtre d'un militaire propagée par la partie azerbaidjanaise et il  serait juste que la partie azerbaidjanaise fasse une enquête intérieure sur l'incident supposé  afin d'établir les faits.

Au cas où il y aurait des mécanismes d'enquête des violations du cessez-le-feu, il serait impossible de propager une désinformation à ce propos. Je tiens à noter que c'est à cause du refus de la partie azerbaïdjanaise que ces mécanismes n'ont pas vu le jour jusqu'à présent.  Dans cette situation,  nous soulignons   l'importance du renforcement du cessez-le-feu, ainsi que la réalisation des accords obtenus pendant les rencontres de Vienne et de Saint-Pétersbourg de 2016 sur la mise en place des mécanismes d'enquête.

Il est intéressant également que Bakou véhicule des informations sur le  meurtre d'un militaire et en  accuse  la partie arménienne quand les coprésidents se trouvent dans la région. C'est une tentative de faire avorter le processus des négociations et la rencontre prochaine prévue par les coprésidents.

En propageant  ces fausses  informations, Bakou tente de mettre la responsabilité de sa politique destructive sur les autres parties des négociations: l'Arménie et l'Artsakh.

Ceci démontre à quel point Bakou est prêt à réagir aux efforts de médiation pour le règlement de la question, à continuer et à faire avancer les négociations.

L'Arménie est fidèle à son engagement d’implication positive dans le processus de paix et poursuivra ses efforts pour la réalisation des accords obtenus sur la mise en place d'une ambiance qui leur seraient propice.

Journaliste: Outre les accusations d'Arménie, le ministère azerbaïdjanais  des Affaires étrangères a mentionné les Arméniens vivant en Azerbaïdjan, le fait que c'était un pays tolérant et les problèmes de la politique intérieure d'Arménie.

Anna Naghdalian: Il est intéressant que ce soit le représentant d'un pays interdisant pas seulement les Arméniens mais l'existence de leurs noms sur les tee-shirts des footballeurs de différentes nations qui parlent des Arméniens vivant sur son territoire.

L'intolérance qui subsiste jusqu'à présent est la conséquence des massacres anti-arméniens perpétrés à Soumgaït, à Bakou et d'autres  agglomérations, autrement dit de l’impunité de la politique de cultivation de la haine contre les Arméniens dont la culmination fut l’héroïsation de Safarov et l’agression d’avril 2016  d’Azerbaïdjan contre l’Artsakh accompagnée d’horribles violences.

En ce qui concerne ''les problèmes de la politique intérieure'', nous considérons une perte de temps d'expliquer les règles élémentaires du fonctionnement d'une société démocratique.