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Libye : la bataille pour Tripoli s'intensifie, l'UE appelle à un cessez-le-feu

Libye : la bataille pour Tripoli s'intensifie, l'UE appelle à un cessez-le-feu

EREVAN, 08 AVRIL, ARMENPRESS: La Libye pourrait sombrer encore une fois dans le chaos. Mais lundi 8 avril l'Union européenne a appelé une dernière fois le maréchal Khalifa Haftar à arrêter son offensive contre Tripoli et à revenir à la table des négociations pour éviter une guerre civile en Libye.


"J'ai appelé très fermement tous les dirigeants libyens, et en particulier Haftar, à arrêter toutes les opérations militaires et à revenir à la table des négociations sous l'égide de l'ONU", a annoncé la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, après une réunion avec les ministres des Affaires étrangères de l'UE au Luxembourg. "Nous n'avons pas adopté de conclusions, mais il y a eu un clair consensus pour appeler à arrêter toutes les opérations militaires en Libye", a-t-elle précisé.


Federica Mogherini a ensuite expliqué que l'appel était essentiellement adressé à l'homme fort de l'est libyen. "Qui a lancé une offensive, sinon Haftar ?", a-t-elle souligné. "Les États membres se sont montrés extrêmement unis", a-t-elle affirmé.


Les combats se sont intensifiés autour de Tripoli, la capitale libyenne vers laquelle avancent les forces de Haftar. Lundi, les autorités aéroportuaires libyennes ont suspendu le trafic aérien à Tripoli après la frappe aérienne qui a visé l'aéroport de Mitiga, le seul fonctionnel à Tripoli, selon la compagnie nationale Libyan Airlines et une source aéroportuaire.


Le gouvernement du Premier ministre Fayez al-Sarraj, reconnu par la communauté internationale, a annoncé avoir reçu le renfort de miliciens alliés venus de Misrata, une ville à l'est de la capitale.


L'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar, qui a pendant des années combattu avec l'appui de l'Égypte et des Émirats arabes unis les groupes islamistes dans l'est du pays, a progressé ces derniers mois vers le sud du pays et annoncé la semaine dernière son intention de prendre le contrôle de Tripoli.


À la suite de la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est divisée entre un gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, qui siège à Tripoli, et un gouvernement parallèle soutenu par Khalifa Haftar, qui dirige l'est du pays. L'ANL a annoncé que 19 de ses combattants avaient été tués ces derniers jours dans les combats pour Tripoli.


Le ministère de la Santé du GNA a quant à lui avancé lundi un bilan d'au moins 25 morts et 80 blessés dans les combats de ces jours-ci dans le sud de Tripoli. Ce bilan concerne aussi bien les combattants que les civils – une famille entière ayant péri dans les violences, a précisé à Reuters le porte-parole du ministère. Selon les Nations unies, les affrontements ont déplacé 2 800 personnes.


Dimanche, l'ANL a mené des frappes aériennes sur le sud de la capitale et tenté de progresser vers le centre à partir de l'ancien aéroport international. Les hommes d'Haftar étaient alors à une dizaine de kilomètres du centre de la capitale. Le gouvernement de Fayez al-Sarraj a fait état de 11 morts dans les affrontements et a précisé avoir reçu des renforts de Misrata, une ville côtière située à moins de 200 km à l'est de la capitale. L'opération "Volcan de la colère" a été lancée pour défendre la ville face à l'offensive d'Haftar.


L'ONU, qui a demandé une trêve pour évacuer les blessés, entend toujours organiser une conférence nationale de paix du 14 au 16 avril à Ghadamès, dans le sud-ouest du pays. L'émissaire spécial de l'ONU Ghassan Salamé a rencontré lundi Serraj à Tripoli pour étudier les moyens de l'aider "dans cette situation critique et difficile", indique sur Twitter la mission de l'ONU en Libye.


Après l'ONU, les États-Unis et le G7, l'Union européenne a réclamé lundi un cessez-le-feu et un retour à la table des négociations. La France a assuré lundi qu'elle n'était pas au courant des intentions du maréchal Haftar et qu'elle n'avait "aucun plan caché" à ce sujet, a déclaré une source diplomatique française en réaffirmant le soutien de Paris au gouvernement de Fayez al-Sarraj. "L'urgence en Libye est de protéger la population civile, faire cesser le feu et remettre les acteurs libyens autour de la table", a dit cette source.


Source: AFP et Reuters








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