EREVAN, LE 5 MARS, ARMENPRESS: Le Premier ministre d’Arménie Nikol Pachinian exclut la solution militaire au conflit du Haut-Karabakh. Néanmoins, il insiste sur la nécessité de l’instauration d’une ambiance appropriée  pour son règlement pacifique. Comme le rapporte «Armenpress», c’est ce qui a été annoncé par la Premier ministre arménien  en réponse à la question d’un membre de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen.

«En septembre j’ai fait une déclaration sans précédent au Parlement, en disant que le règlement du conflit doit être acceptable pour les peuples d’Arménie, d’Artsakh et d'Azerbaïdjan. J’avais l’espoir  qu’une déclaration pareille serait faite par l'Azerbaïdjan, par le Président de ce pays, mais, malheureusement, en vaine.

Au contraire, l'Azerbaïdjan continue à menacer en déclarant qu’elle était prête à résoudre le conflit par force sans prendre en considération les intérêts des peuples d’Arménie et d’Artsakh. Je crois que cet état des choses ne permet pas de compter sur une résolution rapide de la question.»,a dit Le Premier ministre.

Il a également abordé l’importance du format des négociations: «Au niveau international il est reconnu que le conflit du Haut-Karabakh a trois parties et c’est ce qui a été entériné en 1994 au cours du sommet de Budapest de l’OSCE. Néanmoins, à ce jour ce ne sont que deux parties qui participent aux négociations, et, malheureusement, l’Arménie et l'Azerbaïdjan ont mené des négociations sans le Haut-Karabakh. Ceci s’explique par le fait que les chefs d’Etat précédents de l’Arménie  était originaire du Karabakh et se considérait capable de présenter les intérêts du Haut-Karabakh.

Je suis le Premier ministre de l’Arménie et pas du Haut-Karabakh. Les habitants du Haut-Karabakh ne participent pas aux élections en Arménie et ne sont pas les citoyens de l’Arménie. Par conséquent, je ne peux pas négocier à leur nom. La deuxième partie de la question c’est la création d’un format approprié pour les  négociations et le processus n’est pas possible sans que le Haut-Karabakh n’y participe.»,a conclu M. Pachinian.