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L'UE doit reconsidérer ses relations avec l'Azerbaïdjan: Discussion sur l'Arménie et le Haut- Karabakh au Sénat belge

L'UE doit reconsidérer ses relations avec l'Azerbaïdjan: Discussion sur l'Arménie et le Haut-
Karabakh au Sénat belge

EREVAN, 25 MARS, ARMENPRESS: Une table ronde intitulée "Les développements géopolitiques dans le Caucase du Sud: Focus sur l'Arménie et l'Artsakh" a eu lieu au Sénat belge le 25 mars.

L'objectif de la conférence était d'analyser en détail les développements géopolitiques dans la région du Caucase du Sud depuis septembre 2020, le conflit du Haut-Karabakh et les défis auxquels la République d'Arménie est confrontée.

Les principaux orateurs de la table ronde étaient Els Van Hoof, présidente de la commission des affaires étrangères du Parlement fédéral belge ; Paul Meerts, expert en négociations internationales et cofondateur de l'Institut Clingendael ; Benyamin Poghosyan, chercheur principal à l'Institut de recherche politique appliquée d'Arménie ; Gegham Stepanyan, médiateur du Haut-Karabakh.

D'autres personnalités politiques et publiques belges, des représentants de la communauté arménienne de Belgique, ainsi que des représentants d'autres minorités, ont participé à la table ronde. La table ronde était dirigée par le sénateur belge Mark Demesmaeker.

Dans son discours d'ouverture, le sénateur Demesmaeker a indiqué qu'il était important pour lui, tant en tant qu'homme politique qu'à titre personnel, de maintenir les événements du Haut-Karabakh et des Arméniens de l'Artsakh à l'ordre du jour. "L'injustice historique ne laisse pas les Arméniens indifférents. Lorsque j'ai visité l'Artsakh, j'ai vu des gens avec des valeurs de liberté et de paix, qui, malgré l'isolement, ont essayé de maintenir une économie indépendante et de résister aux défis, avec des autorités démocratiquement élues.

Pour moi, le droit à l'autodétermination est une question clé, et je suis convaincu que les démocraties devraient s'unir autour de ce droit", a noté le sénateur, ajoutant que les Arméniens de l'Artsakh veulent retourner dans leur patrie dans la dignité, et qu'il est inacceptable d'ignorer ce désir.

Vardan Sargsyan, chef adjoint de la mission arménienne auprès de l'UE, a noté dans son discours que bien que la guerre soit terminée, la rhétorique agressive et les exigences unilatérales de l'Azerbaïdjan se poursuivent. "L'Arménie elle-même est aujourd'hui confrontée à de sérieux défis pour préserver sa souveraineté et son indépendance", a déclaré M. Sargsyan.

Le président de l'EAFJD, Kaspar Karapetian, a indiqué que la situation actuelle est la période la plus difficile pour le peuple arménien depuis le génocide arménien, mais que la lutte se poursuivra.

"L'Azerbaïdjan démolit cyniquement le bâtiment de l'Assemblée nationale du Haut-Karabakh et tente d'effacer toute trace arménienne, en essayant de mener des négociations de paix déséquilibrées. Ce comportement n'est pas du tout surprenant. L'UE devrait réévaluer ses relations avec l'Azerbaïdjan et exercer une pression diplomatique sur Bakou. Enfin, pour mettre fin à cette injustice et à cette impunité, des sanctions devraient être prises à l'encontre du régime de Bakou", a déclaré Els Van Hoof, qui figure depuis longtemps sur la liste noire de l'Azerbaïdjan. L'Azerbaïdjan a soudainement tenté de contacter et d'inviter Els Van Hoof à Bakou, mais a essuyé un refus.

Gegham Stepanyan a souligné l'importance d'organiser de telles discussions sur la plateforme européenne, regrettant que la question du retour des Arméniens de l'Artsakh ne soit pas à l'ordre du jour comme elle aurait dû l'être, et qu'il y ait un besoin d'aide de la communauté internationale dans ce domaine.

"Nos droits n'ont pas seulement un aspect financier, il est important pour nous de retourner dans nos foyers avec dignité et de préserver notre identité", a ajouté M. Stepanyan.

Selon le politologue Beniamin Poghosyan, le rêve de longue date de la Turquie et de l'Azerbaïdjan est d'avoir une frontière terrestre commune, ce qu'ils ne peuvent réaliser dans la région qu'aux dépens de l'Arménie. M. Poghosyan note également que l'Azerbaïdjan doit s'acquitter de certaines obligations, mais qu'il n'existe malheureusement pas de mécanisme efficace pour contraindre le président Aliyev à les remplir. Par ailleurs, le politologue affirme que l'UE ne peut pas assurer la sécurité de l'Arménie en raison de l'absence d'armée. Cependant, il est essentiel d'encourager les partenaires européens à investir en Arménie et à y établir une présence afin de renforcer la sécurité.

Lors de la session de questions-réponses, il a été souligné que dans le contexte géopolitique actuel, il faut à tout prix empêcher les "tactiques du salami" de l'Azerbaïdjan et renforcer l'armée arménienne.

 

 

 








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