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L’eurodéputée demande au Conseil de l’ONU d’agir pour que toutes les agences humanitaires de l’ONU aient accès au NK

L’eurodéputée demande au Conseil de l’ONU d’agir pour que toutes les agences 
humanitaires de l’ONU aient accès au NK

EREVAN, 21 MARS, ARMENPRESS: L'Azerbaïdjan continue de bloquer le Corridor de Latchine - la seule route du Haut-Karabakh vers le monde extérieur - sous de faux prétextes environnementaux.

Malgré les nombreux appels de la communauté internationale à ouvrir le corridor, ainsi que le récent arrêt de la Cour internationale de justice, l’Azerbaïdjan maintient le blocage du corridor. Le Haut-Karabakh est sous blocus depuis déjà 100 jours. Seuls le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et les forces de maintien de la paix russes ont accès au Haut-Karabakh et tentent d’atténuer quelque peu l’aggravation de la crise. L’Azerbaïdjan tente régulièrement d’induire la communauté internationale en erreur en montrant les véhicules de la Croix-Rouge et des forces de maintien de la paix russes lorsqu’ils passent le long du corridor, afin de faire croire que la route est ouverte. Cependant, ces manipulations échouent car la communauté internationale demande la levée immédiate du blocus.
Le 22 février, la Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction des Nations unies, a ordonné à l’Azerbaïdjan de « prendre toutes les mesures à sa disposition » pour assurer la libre circulation des personnes, des véhicules et des marchandises dans les deux sens le long du corridor de Lachin. Le corridor de Lachin est bloqué par l’Azerbaïdjan depuis le 12 décembre 2022.

La Française Nathalie Loiseau, membre du Parlement européen, déclare ne pas comprendre que seuls le CICR et les troupes russes soient autorisés à emprunter le corridor de Latchine et que le monde entier observe la situation en silence.

Dans un entretien avec ARMENPRESS, Mme Loiseau a souligné que le blocus du corridor de Latchine doit être immédiatement levé et que le Conseil de sécurité des Nations unies doit former une mission d’enquête et exiger que toutes les agences humanitaires des Nations unies aient accès au Haut-Karabakh.
ARMENPRESS : Cela fait maintenant 100 jours que l’Azerbaïdjan a bloqué le corridor de Lachin, la seule route reliant l’Artsakh/Nagorno Karabakh à l’Arménie et au reste du monde. La Cour internationale de justice a ordonné à l’Azerbaïdjan d’ouvrir le corridor, mais l’Azerbaïdjan ignore cette décision. Dans ce cas, ne pensez-vous pas qu’il devrait y avoir des sanctions pour forcer l’Azerbaïdjan à ouvrir le corridor ?

Nathalie Loiseau : Si l’on demande des sanctions, il faut être certain qu’elles pourront être adoptées. Je ne sais pas si le Conseil de sécurité de l’ONU est prêt à cela. Les liens étroits entre la Russie et l’Azerbaïdjan ont déjà empêché le Conseil de sécurité de faire une déclaration l’année dernière.
Mais il y a une nouvelle réalité: la décision prise par la CIJ et le fait que Bakou n’en a pas tenu compte jusqu’à présent.

ARMENPRESS : La communauté internationale considère-t-elle qu’il est réaliste d’imposer des sanctions ? Et qu’est-ce qui a empêché la communauté internationale de le faire jusqu’à présent ? Quel rôle le Parlement européen peut-il jouer pour contraindre l’Azerbaïdjan à mettre fin à sa politique ?
Nathalie Loiseau
: Le Conseil de sécurité des Nations unies devrait décider d’une mission d’enquête et exiger que toutes les agences humanitaires des Nations unies puissent se rendre sur le territoire du Haut-Karabakh. Je ne comprends pas que seuls le CICR et les troupes russes soient autorisés à emprunter le corridor de Lachin et que le monde regarde en silence. Le Parlement européen a voté deux rapports, l’un sur l’Arménie et l’autre sur l’Azerbaïdjan. J’ai co-rédigé le rapport sur l’Arménie et amendé celui sur l’Azerbaïdjan afin de m’assurer qu’ils ne se contredisent pas. La position du Parlement européen est claire comme de l’eau de roche : le blocage du corridor de Latchine doit cesser.

ARMENPRESS : En raison du blocus, la population de l’Artsakh est confrontée à une grave crise humanitaire, à une pénurie généralisée de nourriture, de médicaments et d’autres fournitures essentielles. Par ces actions, l’Azerbaïdjan démontre sa politique de nettoyage ethnique des Arméniens du Haut-Karabakh. Dans ce cas, comment envisagez-vous la résolution de la question du Haut-Karabakh et la garantie de la sécurité du peuple arménien de l’Artsakh ?
Nathalie Loiseau
: Il est temps que des mesures de confiance soient prises, comme la libération de tous les prisonniers de guerre, le retour des corps des soldats et des civils dans leur patrie, la transparence sur les personnes disparues et la protection totale du patrimoine culturel. Les négociations de paix doivent s’appuyer sur les principes d’Helsinki.








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