L’Arménie élabore des scénarios pour répondre aux éventuelles conséquences du conflit entre l’Iran et Israël

L’Arménie n’exclut pas l’apparition d’un afflux de réfugiés, ainsi que des problèmes logistiques et énergétiques en cas d’aggravation des tensions entre l’Iran et Israël, et élabore déjà des scénarios appropriés. C’est ce qu’a déclaré le vice-Premier ministre Mher Grigoryan lors d’une séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, en répondant à une question de la députée de la fraction « Contrat civil », Zaruhi Batoyan, rapporte Armenpress.

La députée a soulevé la question des risques sociaux, en insistant sur le fait qu’en cas de prolongation du conflit, il ne faut pas exclure un éventuel afflux de réfugiés en Arménie. Selon elle, il est également nécessaire de se préparer à la gestion des hébergements, du parc immobilier et d’autres problèmes sociaux.

Le vice-Premier ministre Grigoryan a répondu que la question fait l’objet d’une surveillance constante :

« Oui, il ne faut pas exclure aujourd’hui des problèmes liés aux réfugiés, à la logistique et à l’énergie. Il faut réfléchir, élaborer des scénarios qui pourraient être utiles à un moment donné, mais qui pourraient aussi ne pas l’être. Quoi qu’il en soit, nous gardons ces questions au centre de notre attention et élaborons des plans d’action », a-t-il déclaré.

Zaruhi Batoyan a de nouveau souligné l’importance d’une approche systémique :

« Bien sûr, aucun d’entre nous ne souhaite qu’une telle situation se produise, mais on ne peut pas l’exclure. Il faut être préparé à l’avance, puis espérer que ce ne sera pas nécessaire », a insisté la députée.

En réponse, le vice-Premier ministre a assuré que des discussions impliquant plusieurs ministères ont déjà lieu au sein du gouvernement, mais il n’a pas encore souhaité les rendre publiques :

« Dans un contexte de tensions régionales, il ne faut pas laisser la situation s’emballer. Les questions que vous avez évoquées - réfugiés, risques énergétiques, obstacles logistiques - sont toutes au cœur des discussions. D’ailleurs, des problèmes logistiques se sont déjà manifestés », a conclu Grigoryan.