Fondation Geghard: le "chevalier de la démocratie" azerbaïdjanais menace l’Arménie
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Lors de la troisième conférence sur la dimension humaine 2025, organisée récemment à Vienne par le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme de l’OSCE (BIDDH), Ahmad Shahidov, président de l’Institut pour la démocratie et les droits de l’homme d’Azerbaïdjan, a proféré des menaces explicites à l’encontre de l’Arménie.
Selon l’agence Armenpress, cette information a été rapportée par le Fonds analytique Geghard, qui a souligné que ladite conférence avait pour objectif de promouvoir la tolérance et la lutte contre la discrimination dans la région de l’OSCE.
Dans son intervention, Shahidov a déclaré :
« Lors de la prochaine guerre, l’Arménie pourrait totalement perdre sa souveraineté, et l’armée azerbaïdjanaise pourrait boire du thé turc à Erevan, prier et accomplir la prière musulmane dans la Mosquée Bleue d’Erevan. »
Le Fonds Geghard a réagi en déclarant :
« Les menaces de Shahidov témoignent clairement de la politique réelle et des intentions de l’Azerbaïdjan. »
Le Fonds a appelé le représentant azerbaïdjanais à réaliser ses envies de thé et de prière exclusivement sur le territoire de l’Azerbaïdjan.
À ce sujet, le Fonds a publié un article complet que nous présentons dans son intégralité ci-dessous.
« Lors de la prochaine guerre, l’Arménie pourrait entièrement perdre sa souveraineté, et l’armée azerbaïdjanaise pourrait boire du thé turc à Erevan, prier et accomplir la prière musulmane dans la Mosquée Bleue d’Erevan. »
C’est par cette menace explicite à l’encontre de l’Arménie qu’Ahmad Shahidov, président de l’Institut pour la démocratie et les droits de l’homme d’Azerbaïdjan, s’est exprimé lors de la troisième conférence sur la dimension humaine 2025, organisée les 2 et 3 juin à Vienne par le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme (BIDDH) de l’OSCE.
Sous le thème « L’inclusivité comme vecteur de tolérance et de lutte contre la discrimination », cette conférence a accueilli des sessions consacrées à la lutte contre l’intolérance et la discrimination dans la région de l’OSCE, dans une approche globale et inclusive, ainsi qu’à la promotion du dialogue et de la coopération interreligieux, interculturel et interconfessionnel. L’élaboration de politiques plus inclusives en matière de tolérance, d’égalité et de lutte contre les discriminations faisait également partie des objectifs.
Des représentants d’organisations de la société civile arménienne présents à l’événement ont soulevé, dans leurs interventions, les questions suivantes :
· les droits des réfugiés arméniens,
· les crimes de guerre commis par l’Azerbaïdjan,
· la destruction et l’appropriation du patrimoine spirituel, culturel et religieux arménien.
Ces sujets requièrent une reconnaissance et une réponse à l’échelle internationale.
Malgré les tentatives répétées du représentant officiel de l’Azerbaïdjan auprès de l’OSCE pour interrompre et empêcher les interventions des orateurs arméniens - comme c’est devenu une pratique récurrente -, grâce à l’approche ouverte et compréhensive adoptée par le BIDDH, la délégation azerbaïdjanaise n’a pas réussi à empêcher la délégation arménienne de porter ces préoccupations à l’attention de la communauté internationale.
En « réponse » aux déclarations concernant les violations du droit international par l’Azerbaïdjan, Ahmad Shahidov, président de l’Institut pour la démocratie et les droits de l’homme d’Azerbaïdjan, a lancé des menaces explicites contre l’Arménie.
Dans un premier temps, Shahidov a adopté une fausse courtoisie conforme aux codes du genre de la « diplomatie turque », affirmant que le conflit du Haut-Karabakh était terminé et que l’Azerbaïdjan souhaitait désormais vivre en paix avec l’Arménie, en tant que voisins.
Mais ensuite - reprenant la rhétorique de son président et du régime azerbaïdjanais - le délégué a multiplié les accusations infondées à l’encontre de l’Arménie, l’accusant sans cesse de revanchisme, malgré le fait que l’Arménie n’a cessé d’appeler à la paix dans ses discours officiels.
Shahidov a ainsi révélé le véritable visage de la position azerbaïdjanaise : agressive et belliqueuse.
Le fait qu’un individu au comportement instable et agressif comme Ahmad Shahidov préside l’Institut pour la démocratie et les droits de l’homme d’Azerbaïdjan illustre clairement la manière dont le régime azerbaïdjanais comprend et pratique la "démocratie" - à l’image de sa conception des « bonnes relations de voisinage ».
Cette « vision » se traduit aujourd’hui par une menace de faire boire du thé à l’armée azerbaïdjanaise au cœur d’Erevan, capitale arménienne, symbole d’une volonté d’humiliation et de domination militaire.
Nous lançons un appel à Ahmad Shahidov : que ses désirs de boire du thé et de faire la prière musulmane soient exclusivement réalisés sur le territoire souverain de l’Azerbaïdjan.