Nous ne devons pas détourner notre regard de cette douleur, de cette colère et de ce deuil, il y a l’espoir, a déclaré Michel de Maegd à propos du génocide des Arméniens.
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BRUXELLES, 24 AVRIL, ARMENPRESS - Le député de la Chambre des représentants de Belgique, Michel de Maegd, s’exprimant sur le génocide des Arméniens, a souligné qu’il y a 110 ans, tout un peuple a été massacré par l’Empire ottoman pour la seule raison de son identité - un peuple enraciné depuis des millénaires dans les montagnes du Caucase, porteur d’une culture, d’une foi et d’un patrimoine unique.
« Il a fallu de nombreuses années au monde pour reconnaître ce qui, pourtant, avait été écrit depuis longtemps dans l’histoire avec des lettres de sang. C’était un génocide, le premier génocide du XXe siècle », a déclaré Michel de Maegd dans un entretien à Bruxelles avec la correspondante d’Armenpress.
« Il y a 110 ans, un peuple entier a été visé, pour ce qu’il était. Un peuple millénaire, enraciné dans les montagnes du Caucase, porteur d’une culture, d’une foi, d’un patrimoine unique. Plus d’un million et demi d’hommes, de femmes et d’enfants ont été massacrés. D’autres déportés, exilés, réduits au silence. aujourd’hui encore, l’Arménie est menacée. Menacée par un voisin qui refuse la paix. Menacée par un régime qui poursuit une stratégie d’intimidation, d’humiliation, de pression. Le Haut-Karabakh, a été vidé de sa population par l’Azerbaïdjan. Des milliers de déplacés, des familles brisées. Des prisonniers politiques, toujours détenus à Bakou. Des voix réduites au silence. Et une diplomatie du chantage, qui fait de l’énergie un levier pour faire taire les critiques. Nous ne pouvons pas nous taire.
Et cet espoir, nous devons le nourrir.Ce que le monde a mis tant d’années à nommer, l’Histoire, elle, l’avait déjà écrit en lettres de sang : c’était un génocide. Le premier du XXe siècle. Et si d’aucuns ont tenté de le nier, de le faire taire, de l’effacer des manuels et des consciences, c’est parce qu’un crime de cette ampleur n’est jamais seulement une tragédie : c’est aussi un avertissement. Un avertissement contre l’oubli. Un avertissement contre la banalisation de la haine. Un avertissement contre les logiques de domination qui reviennent, siècle après siècle, continent après continent.
Nous ne devons pas détourner le regard.au-delà de la douleur, de la colère, du deuil, il y a l’espoir. L’espoir d’un avenir où la mémoire n’est plus un fardeau mais une force. L’espoir d’une jeunesse arménienne qui bâtit, invente, rayonne, là-bas, mais aussi ici. Et partout dans le monde. »