Le Parlement européen va débattre de la détention illégale et du simulacre de procès des otages arméniens par l'Azerbaïdjan
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Les députés européens tiendront un débat lors de la session plénière du 12 mars sur la détention illégale par l'Azerbaïdjan de prisonniers de guerre arméniens. Le débat sur le point intitulé « Détention illégale et simulacre de procès d'otages arméniens, y compris de représentants politiques de haut rang du Haut-Karabakh, par l'Azerbaïdjan » aura lieu le 12 mars dans le cadre des débats sur les violations des droits de l'homme et de la démocratie, et un vote aura lieu le lendemain dans le cadre des procédures de débat/résolution d'urgence.
La semaine dernière, une source diplomatique à Bruxelles a déclaré à Armenpress que les députés européens pourraient lancer des débats d'urgence sur les rapports alarmants de torture et de mauvais traitements des prisonniers de guerre arméniens et d'autres captifs détenus par l'Azerbaïdjan, qui a officiellement reconnu qu'il détenait 23 prisonniers arméniens malgré l'obligation d'après-guerre de libérer tous les prisonniers de guerre et les détenus. Le ministre arménien des affaires étrangères, Ararat Mirzoyan, avait précédemment qualifié le procès azéri de « simulacre de procès ». Parmi les détenus figurent d'anciens hauts responsables du Haut-Karabakh, tels que les anciens présidents Bako Sahakyan, Arkady Ghukasyan et Arayik Harutyunyan, ainsi que l'ancien ministre d'État Ruben Vardanyan. Ils ont été arrêtés après l'offensive azérie de 2023 dans le Haut-Karabakh, qui a entraîné le déplacement forcé de toute la population arménienne de la région, soit plus de 100 000 personnes.
Les anciens fonctionnaires font tous l'objet d'accusations fabriquées de toutes pièces dans le cadre de ce que de nombreux experts et fonctionnaires ont qualifié de simulacre de procès. Dans une déclaration, il a appelé les dirigeants mondiaux et la communauté internationale à réagir. Vardanyan a nié avec véhémence toutes les accusations portées contre lui, notamment celles de « financement du terrorisme » et d'« entrée illégale » au Karabakh. M. Vardanyan, ainsi que de nombreux experts, ont qualifié ces accusations de falsifications.
L'ancien procureur général de la Cour pénale internationale, Luis Moreno Ocampo, avait déjà qualifié ces accusations de bidon, soulignant que Bakou se servait de ces simulacres de procès pour dissimuler ses crimes au Haut-Karabakh. Jared Genser, l'avocat de Vardanyan, a récemment déclaré que la santé de son client était en danger. Le médiateur arménien a appelé toutes les organisations de défense des droits de l'homme à réagir après avoir reçu des rapports faisant état de tortures et de mauvais traitements infligés aux prisonniers arméniens dans la prison azérie.