EREVAN, 30 DÉCEMBRE, ARMENPRESS:  Cette année a été plutôt difficile et en même temps cruciale pour le service des migrations d'Arménie dans le contexte d'un certain nombre de réformes. En particulier, il s'agissait de la dernière étape de la formation du Ministère de l'Intérieur, et beaucoup de travail a été fait dans cette direction. Résumant les résultats de l'année, Armen Ghazaryan, chef du service des migrations d'Arménie, a déclaré lors de son entretien avec "Armenpress" que la formation du ministère de l'intérieur, ainsi que la formation du service des migrations et de la citoyenneté au sein du ministère de l'intérieur, est la réforme la plus importante en termes d'organisation. Un travail législatif important a été réalisé dans cette direction.

"Je ne voudrais pas que ces changements soient perçus comme une simple fusion d'unités, car une évaluation et une optimisation complètes de la base fonctionnelle ont été réalisées. Nous sommes au moins en train de mettre en place les fonctions de telle sorte que nous attendons deux choses importantes: une réduction significative de la perte de temps dans les processus administratifs, et une amélioration significative de la qualité de la prestation de services. La numérisation est un outil important pour atteindre ces deux objectifs. Grâce à elle, la bureaucratie inutile, la paperasserie peuvent être réduites, le contact entre l'organe administratif et le citoyen peut être minimisé", a déclaré Armen Ghazaryan, ajoutant que ces changements visent le citoyen, et non les processus de contrôle.

En outre, une fonction importante est attribuée au ministère de l'intérieur nouvellement créé. Armen Ghazaryan a noté qu'aujourd'hui, l'élaboration de la politique migratoire, en tant que fonction législative, n'est confiée à aucun organe étatique. Toutefois, en réalité, la politique doit être élaborée par les ministères et mise en œuvre par les organes sectoriels subordonnés. En ce qui concerne le paquet de mesures pour la création du Ministère de l'intérieur, Armen Ghazaryan a noté qu'il est clairement défini : le Ministère de l'intérieur aura les fonctions de développement de la politique migratoire, de coordination et de monitoring de la mise en œuvre de la politique, tandis que la mise en œuvre sera assurée par le Service des migrations et de la nationalité.

Présentant les travaux de cette année, Armen Ghazaryan a noté qu'ils ont lancé une plate-forme électronique pour l'octroi du statut de résident basé sur le travail aux étrangers, par laquelle les employeurs et les travailleurs étrangers administrent électroniquement par une plate-forme unique. Toutes les agences gouvernementales impliquées dans le processus travaillent également par le biais de la plateforme.

"Nous avons réussi à atteindre une situation où le contact entre un organe de l'État et l'étranger est devenu ponctuel. L'étranger reçoit un statut de résident temporaire sur la base d'un guichet unique", a déclaré Armen Ghazaryan.

La numérisation d'autres fonctions s'est également poursuivie cette année. Une plateforme administrative interne a également été lancée pour mettre en œuvre la fonction de refuge. De plus, une plateforme électronique de gestion des demandes de réadmission est mise en service depuis 2019, qui a déjà étendu sa géographie en 2022. Un certain nombre de pays européens qui envoient des demandes de réadmission à l'Arménie ont également rejoint la plateforme mentionnée. Armen Ghazaryan a souligné que pratiquement tous les processus administratifs du service des migrations sont effectués par le biais de plateformes électroniques.

Le processus de délivrance de certificats pour l'achat d'appartements aux réfugiés qui ont émigré d'Azerbaïdjan et vivent dans des abris temporaires en Arménie a été résumé. Il est entièrement achevé à Erevan. Des décisions importantes ont été prises en 2022, qui permettront de mettre en œuvre le programme dans d'autres régions en 2023. Un recomptage complet des bénéficiaires a été effectué. Jusqu'à présent, 194 familles ont été recensées dans les régions, qui peuvent devenir bénéficiaires de ce programme. La procédure de candidature se terminera à la mi-janvier.

Qu'attend-on de ces programmes après les réformes et la consolidation des services ? S'arrêteront-ils ? Armen Ghazaryan a assuré que tous les programmes et services seront poursuivis et qu'il n'y aura pas de pause. Seulement l'année prochaine, il est prévu que les fonctions sociales du Service des migrations soient transférées au Ministère du travail et des affaires sociales de la RA.

"Le service des migrations remplit un certain nombre de fonctions sociales non caractéristiques des services de migration. Je vous assure que les programmes et les services ne s'arrêteront pas. Les programmes que j'ai mentionnés continueront à être mis en œuvre, mais les fonctions sociales seront confiées au ministère du Travail et des Affaires sociales de la RA. Par exemple, si la décision et la reconnaissance du citoyen en tant que réfugié sont positives, le programme d'aide au loyer de 6 mois sera mis en œuvre. Il s'agit d'une fonction sociale qui sera transférée au ministère du Travail et des Affaires sociales de la RA", a déclaré Armen Ghazaryan.

Le chef du service des migrations d'Arménie a assuré que la transition s'organise de manière plutôt harmonieuse. Le service des migrations poursuivra ces travaux jusqu'à l'approbation de la nouvelle charte.

Quelle politique du personnel est prévue lors de la mise en place de la nouvelle structure et de la fusion des services ? L'ensemble des changements implique la formation du personnel existant. Les nominations seront effectuées sur la base de ses résultats.

"Il s'avère que c'est la fin du service des migrations dans son format actuel. Elle a accompli un travail considérable au cours des 30 dernières années, principalement en s'occupant des questions relatives aux réfugiés, en relevant autant que possible les défis de l'époque, mais les temps ont changé et avec eux les défis. Je voudrais que ces réformes soient considérées comme faisant partie du processus de modernisation. Les possibilités de migration, la législation sont modernisées et adaptées aux besoins du monde moderne, en tenant compte bien sûr des réalités locales", a ajouté Armen Ghazaryan.

Une période de transition de 10 mois maximum est prévue pour assurer l'intégration complète du service des migrations dans le nouveau ministère. Dans l'intervalle, le service continuera à fonctionner à son adresse actuelle, les mêmes coordonnées seront conservées.

Auteure : Anna Gziryan

Photographe : Gevorg Perkouperkyan