EREVAN, 7 DECEMBRE, ARMENPRESS: C'est la première fois qu'une responsable politique en exercice est condamnée en Argentine. L'ancienne présidente ne purgera pas sa peine pour le moment, en raison de son immunité parlementaire. Son procès portait sur des attributions de marchés publics dans son fief politique de Santa Cruz.

La puissante vice-présidente, qui draine des cohortes de partisans en Argentine, reste protégée par son immunité et devrait interjeter appel.

Une décision définitive dans ce dossier connu sous le nom d'affaire "Vialidad" ne devrait pas intervenir avant plusieurs années.

Poursuivie pour corruption dans l'attribution de marchés publics durant sa présidence, Cristina Fernandez de Kirchner a toujours nié les accusations et a qualifié le tribunal fédéral n°2 de Buenos Aires de "peloton d'exécution".

Lors d'une audience retransmise à la télévision, la cour l'a jugée coupable d'"administration frauduleuse" et également condamné le magnat du BTP Lázaro Báez à six années de prison.

Selon l'accusation, les contrats publics étaient obtenus par un homme d'affaires proche de Cristina Fernandez de Kirchner, et l'argent était ensuite reversé à elle-même et à son défunt mari Nestor Kirchner, également ancien président.

Selon des juristes, Cristina Fernandez de Kirchner ne pourra être envoyée en prison tant qu'elle sera protégée par son immunité liée à sa fonction et ne pourra être destituée que lors d'un procès politique.