Pierre Siracusa de France TV a rencontré des experts de l'industrie à Erevan
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Pierre Siracusa, Directeur délégué à l’animation de France Télévisions, qui s'est récemment rendu en Arménie, a tenu une réunion avec des producteurs de films et d'animations le 9 avril dernier, à la Fondation du Cinéma Arménien.
La réunion, qui s'est tenue à la Fondation du cinéma arménien, a porté sur les programmes d'investissement et les secrets de fabrication des films, des séries télévisées (pour enfants ou non), des longs métrages et des documentaires.Siracusa, qui vit dans une ville de la région parisienne où vit une importante communauté arménienne, connaît bien les Arméniens.
Cependant, comme il le précise, « je ne parle pas encore arménien, donc je préfère parler français ». Selon lui, les chaînes de télévision publiques françaises sont en tête depuis plusieurs années : « L'arrivée des différentes chaînes numériques a eu un impact étonnamment positif sur la télévision publique, alors que les chaînes de télévision privées ont souffert du numérique. Les gens attendent une certaine stabilité de la part de la télévision publique, ils ont confiance dans l'information qu'elle fournit. Les tendances actuelles de la consommation linéaire, qui sont en baisse, sont favorables aux chaînes publiques, si elles sont capables de développer des plateformes numériques et d'offrir du contenu numérique. Nous sommes convaincus que la vraie valeur de France TV et des autres chaînes de télévision traditionnelles réside dans la linéarité. Les gens ont encore besoin des chaînes traditionnelles, dont ils attendent des programmes concrets. C'est un avantage que nous avons et que les plateformes de streaming n'ont pas », a-t-il souligné.
Pierre Siracusa pense également que des plateformes comme Netflix et Amazon sont entrées en scène de manière assez agressive. « Ils ont également été agressifs en termes de production. Elles sont venues en France et ont cherché des gens talentueux. Une fois que ces plateformes sont entrées en France, elles n'étaient pas intéressées par des discussions avec nous. C'était l'autonomie totale. Netflix nous a contactés pour nous présenter des propositions et pour avoir une influence dans le secteur de la jeunesse. Nous avions acheté plusieurs droits de propriété intellectuelle imposés par les chaînes linéaires. Les plateformes de streaming disaient qu'elles avaient besoin de ces chaînes linéaires pour distribuer leur contenu. Netflix a résolu ce problème grâce à des investissements en marketing », a déclaré le représentant de France TV.
Aujourd'hui, France TV jouit d'une grande réputation et est leader en termes de vues de vidéos numériques. M. Siracusa a fait remarquer qu'un quart de la consommation mondiale provenait de l'animation, qu'il a qualifiée de spéciale. « France TV finance cinquante pour cent de l'animation produite en France, les cinquante pour cent restants étant partagés entre cinq acteurs privés. « Nous jouons un rôle très important dans le secteur, nous le soutenons et le régulons. Nous allouons 35 millions d'euros par an à l'animation, 4 millions d'euros au cinéma et 31 millions d'euros à la télévision. Siracusa est arrivé en Arménie à l'invitation spéciale du festival « ReA » et en coopération avec France TV, avec le soutien de l'ambassade de France en Arménie et de l'Institut français d'Arménie.