Mirzoyan: 15 des 17 articles du projet de traité de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan ont fait l'objet d'un accord

EREVAN, 9 DÉCEMBRE, ARMENPRESS: Le ministre arménien des Affaires étrangères, Ararat Mirzoyan, a annoncé, lors d'une interview accordée aux médias finlandais, que 15 des 17 articles du projet de traité de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan avaient fait l'objet d'un accord :

« En général, nous avons une frontière et nous savons où elle se trouve. Elle est basée sur la déclaration d'Alma-Ata de 1991, signée par les anciennes Républiques soviétiques, qui a transformé les frontières administratives en frontières d'État.» 

Qualifiant le processus de délimitation de garantie de la stabilité future, le ministre des Affaires étrangères Mirzoyan a déclaré : « Pour autant que des garanties soient possibles de nos jours, le fait d'avoir une frontière clairement délimitée est un mécanisme très solide.

Dans le cadre des discussions sur l'ouverture des communications, le ministre Mirzoyan a déclaré que l'Arménie et l'Azerbaïdjan pouvaient parvenir à des solutions mutuellement acceptables: « Nous pouvons faciliter le transit des marchandises arméniennes à travers le territoire azerbaïdjanais et, inversement, des marchandises azerbaïdjanaises à travers le territoire arménien. Dans un premier temps, nous pouvons reprendre le transit ferroviaire et l'étendre progressivement », a-t-il déclaré.

Concernant la troisième composante de la normalisation des relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, la signature d'un accord de paix, le ministre Mirzoyan a fait remarquer: «Aujourd'hui, 15 des 17 articles du projet de traité de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan ont fait l'objet d'un accord. Je pense que nous aurions pu finaliser et signer l'accord avant même le sommet sur le climat COP29 à Bakou, ce qui n'a malheureusement pas été le cas, mais nous sommes maintenant prêts à le faire dans un court laps de temps. Nous pouvons dire qu'il s'agit d'un moment d'espoir. Je dirais même que nous en sommes très proches. Toutefois, malgré le passé tragique de nos deux États et de nos deux sociétés, il est possible de tourner la page de l'hostilité. Le passé a été difficile. Il est difficile de comprendre, d'oublier, de pardonner, mais suffisamment de sang a été versé dans notre région, et nous avons maintenant la possibilité de nous tourner vers l'avenir ».

En ce qui concerne la crise politique interne en Arménie après la guerre du Haut-Karabakh de 2020, le ministre Mirzoyan a déclaré: « Le Premier ministre du pays, le gouvernement et l'équipe politique ont décidé d'organiser des élections législatives anticipées. Nous nous sommes tournés vers la population et lui avons posé deux questions : Soutiennent-ils les réformes démocratiques approfondies et le programme de paix, c'est-à-dire la politique du gouvernement ? Nous avons à nouveau obtenu la majorité des voix. Lors des élections de 2026, nous poserons à nouveau cette question, bien que les sondages montrent également un soutien à la politique du gouvernement.

Actuellement, d'une part, nous nous concentrons sur le renforcement de la sécurité, de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de notre pays. D'autre part, nous nous concentrons sur la prospérité, la modernisation continue et la démocratisation de notre pays. En même temps, avec tout le respect dû aux procédures et aux règles, il est peut-être temps d'agir différemment du mode « affaires courantes ». Cela vaut tant pour les décisions géopolitiques que pour les décisions d'importance nationale. Le monde change. Il est peut-être temps de prendre des décisions politiques audacieuses », a déclaré le ministre des Affaires étrangères de la République d'Arménie.