Des mesures décisives et urgentes du Conseil de sécurité de l'ONU sont nécessaires: MAE d'Artsakh

EREVAN, 23 MARS, ARMENPRESS: Le ministère des Affaires étrangères de l'Artsakh a publié un commentaire concernant le ciblage de la population civile de l'Artsakh par les forces armées de l'Azerbaïdjan, estimant nécessaire de prendre des mesures décisives et urgentes par le Conseil de sécurité de l'ONU dans le contexte de la politique génocidaire menée par l'Azerbaïdjan au niveau de l'État, ARMENPRESS a été informé par le ministère des Affaires étrangères de la République de l'Artsakh.

"Le 22 mars, les forces armées azerbaïdjanaises, violant une fois de plus le cessez-le-feu, ont ouvert le feu sur des civils effectuant des travaux agricoles dans la zone administrative de la ville de Chartar, dans la région de Martuni de l'Artsakh. C'est déjà le troisième cas de ciblage de civils par l'Azerbaïdjan au cours d'une semaine.

Nous rappelons que le 15 mars, des agriculteurs travaillant dans les vignobles de la zone adjacente à la vallée d'Amaras de la région de Martuni, et le 19 mars, un civil effectuant des travaux agricoles sur un tracteur dans la zone administrative du village de Taghavard ont été visés par des tirs d'armes légères provenant de positions de combat azerbaïdjanaises.

Il est évident que ces attaques, qui sont devenues plus fréquentes ces derniers temps, font partie de la politique constante et de longue date de l'Azerbaïdjan et visent à créer des conditions de vie insupportables en Artsakh, à nuire à l'économie du pays et à exercer une pression psychologique sur les Arméniens de l'Artsakh. C'est dans le cadre de cette politique que, depuis plus de 100 jours, l'Artsakh est soumis à un blocus orchestré par les autorités azerbaïdjanaises, ce qui a eu pour conséquence de réduire au minimum les livraisons de nourriture, de médicaments et d'autres fournitures vitales à la république, et de violer les droits de la population de l'Artsakh à la libre circulation, à des soins médicaux appropriés, à l'éducation et à d'autres droits fondamentaux. En outre, la partie azerbaïdjanaise coupe régulièrement l'approvisionnement en gaz de l'Artsakh et entrave la réparation de la ligne électrique à haute tension endommagée en provenance d'Arménie, privant ainsi la population de l'Artsakh de ses conditions de vie de base. Dans le contexte de la situation humanitaire critique de l'Artsakh, les manifestations des soi-disant "éco-activistes" sont accompagnées de musique, de danse, de feux d'artifice, de consommation d'alcool et de fêtes, qui ressemblent à un pacte de haine célébrant le blocus illégal et inhumain de l'Artsakh par l'Azerbaïdjan et les souffrances de 120 000 personnes.

En prenant pour cible des civils engagés dans des travaux agricoles, l'Azerbaïdjan tente d'empêcher les citoyens de l'Artsakh d'atténuer, dans une certaine mesure, les graves problèmes de pénurie alimentaire causés par le blocus.

L'Azerbaïdjan s'efforce à tout prix de briser la volonté du peuple d'Artsakh de vivre librement dans sa patrie et n'hésite pas à recourir à des actes terroristes, comme l'attentat de sabotage du 5 mars, qui a fait trois morts et un blessé grave parmi les officiers de police d'Artsakh. Des appels clairement nationalistes, anti-arméniens et inhumains sont régulièrement lancés tant par les hauts dirigeants du pays que par des citoyens ordinaires. Le dernier exemple en date est une vidéo largement diffusée récemment dans les médias azerbaïdjanais, dans laquelle l'un des "éco-activistes" qui ont bloqué le Corridor de Latchine, avec la connivence de l'Azerbaïdjan, menace d'égorger un Arménien à l'occasion de la fête de Norouz.

Dans le contexte de la politique génocidaire menée par l'Azerbaïdjan au niveau de l'État, nous estimons nécessaire que le Conseil de sécurité des Nations unies prenne des mesures décisives et urgentes visant à garantir les droits fondamentaux du peuple d'Artsakh et à prévenir les intentions génocidaires de l'Azerbaïdjan. Nous sommes convaincus que le meilleur moyen et le plus efficace de sauver le peuple d'Artsakh du nettoyage ethnique et du génocide est de reconnaître son droit à l'autodétermination et d'en faire la base du règlement du conflit".