MAE: l'Arménie est favorable à l'adhésion de la Moldavie et de l'Ukraine à l'UE

EREVAN, 12 DÉCEMBRE, ARMENPRESS: Le 11 décembre, à Bruxelles, le ministre arménien des Affaires étrangères, Ararat Mirzoyan, a participé à la réunion ministérielle du Partenariat oriental de l'UE.

Le ministère des Affaires étrangères a publié la transcription du discours du ministre des Affaires étrangères, qui est présentée ci-dessous:

"Excellences,

Mesdames et Messieurs

Chers collègues,

Je suis très heureux de l'occasion qui nous est donnée de nous rencontrer et de discuter ouvertement des récents développements dans la région du partenariat oriental et de partager nos idées sur l'avenir de ce format. Compte tenu des divers défis auxquels la région du partenariat oriental est confrontée depuis quelques années, notamment l'ébranlement de l'architecture de sécurité et les questions humanitaires, la cohérence des réunions ministérielles du partenariat oriental est tout à fait bienvenue.

Depuis son lancement, le partenariat oriental vise à renforcer les liens des partenaires avec l'UE et les États membres de l'UE sur la base de valeurs communes, en approfondissant la coopération économique et politique et en soutenant le programme de réformes.

Le partenariat oriental a contribué à la transition démocratique de mon pays, qui a clairement décidé de s'engager sur la voie irréversible de la démocratisation et des réformes. Malgré tous les défis auxquels nous avons été confrontés au cours des deux dernières années, le processus de démocratisation et la mise en œuvre de l'ambitieux programme de réformes ne se sont pas arrêtés un seul instant en Arménie. Et l'Arménie est déterminée à poursuivre ce chemin avec le soutien substantiel de l'Union européenne. L'expression la plus récente de notre détermination est la ratification du Statut de Rome par l'Arménie. En adhérant à la CPI, l'Arménie a contribué au renforcement de l'ordre juridique international tout en revendiquant son droit souverain à prendre des décisions fondées sur ses intérêts nationaux.

Mon gouvernement salue chaleureusement la décision de la Commission européenne de recommander au Conseil européen d'ouvrir des négociations d'adhésion avec la Moldavie et l'Ukraine et d'accorder le statut de candidat à la Géorgie. Cette décision est saluée non seulement par le gouvernement arménien, mais aussi par le peuple arménien, qui a lui aussi des aspirations européennes.

Nous pensons que ce nouveau développement ne devrait pas être la cause d'un affaiblissement supplémentaire de leur intérêt pour le partenariat oriental, mais qu'il devrait plutôt servir à transformer les progrès bienvenus du trio en un pont supplémentaire pour les partenaires qui ont la ferme intention et la détermination de se rapprocher de l'Union européenne.

Nous sommes non seulement déterminés à poursuivre dans cette voie, mais aussi à nous rapprocher de l'Union européenne dans la mesure où celle-ci le jugera possible.

Chers collègues,

Comme vous le savez, l'Arménie est actuellement confrontée à d'énormes défis. Les efforts de mon gouvernement et de toutes les autorités compétentes se concentrent sur la situation humanitaire de la population arménienne du Haut-Karabakh déplacée de force, qui, en l'espace d'une semaine, a dû abandonner ses maisons et s'enfuir à la suite d'un recours à la force.

À cet égard, nous sommes reconnaissants à l'UE et à ses États membres pour l'aide humanitaire qu'ils ont apportée à l'Arménie en réponse à l'afflux massif de population du Haut-Karabakh.

Chers collègues,

Mesdames et Messieurs,

Le gouvernement arménien a la volonté politique de construire une paix durable dans la région. Nous sommes prêts à aller de l'avant à cette fin sur la base des principes adoptés à Grenade par le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan, le Président Michel du Conseil européen, le Président Macron de la France et le Chancelier Scholz de l'Allemagne. Les mêmes principes concernant la reconnaissance mutuelle de l'intégrité territoriale, la reconnaissance mutuelle des frontières, l'ouverture des communications, les infrastructures de transport, qui ont été précédemment reconnus lors des réunions trilatérales des dirigeants à Bruxelles.

À de nombreuses reprises, nous avons démontré notre volonté et notre détermination à établir une paix et une stabilité durables dans notre région grâce à la normalisation des relations avec nos voisins, où tous les pays vivront avec des frontières ouvertes et seront reliés par des liens économiques, politiques et culturels actifs. Mon gouvernement a récemment présenté sa vision de l'avenir, intitulée "Le carrefour de la paix", dans le cadre de l'agenda pour la paix. Au cœur de ce projet se trouve le développement des communications régionales par la rénovation, la construction et l'exploitation de routes, de chemins de fer, de pipelines, de câbles et de lignes électriques. En outre, la déclaration commune récemment adoptée avec l'Azerbaïdjan concernant l'échange de détenus et l'accord de l'Arménie sur la COP29 est une nouvelle preuve de notre détermination à parvenir à la paix et à la stabilité dans le Caucase du Sud. Nous espérons qu'après cette impulsion positive, l'Azerbaïdjan adhérera au processus de paix.

Chers collègues,

Nous pensons que ce format et les initiatives dans lesquelles nous sommes engagés devraient servir l'objectif ultime de nous rapprocher de nos partenaires et voisins. Nous ressentons le besoin de réitérer que tous les États partenaires du Partenariat oriental devraient adhérer aux mêmes valeurs et principes, car sans respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales, sans un environnement sûr et pacifique, toute entreprise est vouée à l'échec.

Je vous remercie. "