Un rassemblement de soutien à l'Artsakh assiégé par l'Azerbaïdjan a lieu devant le bureau des Nations unies à Erevan

EREVAN, 17 JUILLET, ARMENPRESS։ Un rassemblement de soutien à l'Artsakh, qui fait l'objet d'un blocus total de la part de l'Azerbaïdjan, se tient devant le bureau de l'ONU à Erevan.

Des enfants de Hadrut, dont les familles ont été forcées de se déplacer en Arménie après la guerre de 44 jours en 2020, participent à l'action, rapporte Armenpress.

"En 2020, lorsque la guerre a commencé, nous avons réalisé au bout d'une semaine que nous ne pouvions plus rester là-bas et nous sommes venus à Erevan. Maintenant, avec cette action, nous demandons que le corridor de Latchine soit ouvert et que les droits de nos pairs soient respectés", a déclaré Arman, 11 ans, à la presse.

Un autre enfant participant à l'action a déclaré qu'il se souvenait de son école, de sa maison, de ses amis avec lesquels il avait l'habitude de jouer. Le père de Gevorg est maintenant en Artsakh, il est policier. En raison du blocus de l'Artsakh, il ne peut pas rencontrer son père.

Les enfants participent à l'action en portant des T-shirts portant les inscriptions "Non au blocus de l'Artsakh", "Nous sommes l'Artsakh", "Ouvrez la route de la vie".

Le Dr Aramais Galumyan, membre du conseil professionnel du ministère de la santé de l'Artsakh, a déclaré dans son discours que ce qui se passe aujourd'hui contre l'Artsakh est du terrorisme. "Il s'agit de terrorisme de la part de l'État, non pas d'un groupe terroriste, mais d'un État terroriste. C'est un phénomène sans précédent. Peut-on encercler 120 000 personnes, les priver de nourriture de base et de services médicaux ? Qu'est-ce que c'est d'autre que du terrorisme ? Toutes les organisations internationales, tous les grands États qui dirigent le monde sont responsables de cette situation. Nous exigeons de fournir à la population de l'Artsakh de la nourriture, des services médicaux, des routes et tout le reste", a conclu Aramais Galumyan.

Mariam Avagyan, coordinatrice du congrès des réfugiés de la RSS d'Azerbaïdjan, a noté que les Arméniens ne perdent pas l'espoir de pouvoir sauver l'Artsakh avec l'aide du "soft power". "Le bureau des Nations unies à Erevan me rappelle régulièrement qu'il ne s'occupe pas des questions politiques. Je pose une question : la mort de deux jeunes enfants dans le blocus total n'est-elle pas le résultat de la politique ? Pourquoi le bureau des Nations unies à Erevan n'a-t-il pas encore annoncé que le génocide contre l'Artsakh, qui fait l'objet d'un blocus total aujourd'hui, se poursuit ? Aujourd'hui, l'Artsakh est en train de subir un génocide par attrition". Le bureau des Nations unies à Erevan est obligé de servir de médiateur entre le bureau des Nations unies à New York et nous et de leur faire comprendre que les Nations unies doivent préserver leur réputation. L'ONU ne doit pas oublier qu'elle est le successeur de la Société des Nations, qui n'a pas reconnu l'Artsakh comme faisant partie de l'Azerbaïdjan. L'ONU devrait tenir compte de ses nombreuses conventions, selon lesquelles la République d'Artsakh est une république établie de facto et de jure", a déclaré Mme Avagyan.

Elle a ajouté qu'ils avaient récemment envoyé des lettres aux responsables de l'ONU dans lesquelles ils rappelaient qu'après la première guerre de l'Artsakh, au moins 820 000 Arméniens étaient devenus des réfugiés, et qu'après la deuxième guerre, comme l'a constaté l'ONU elle-même, il y avait 26 750 réfugiés. "Nous demandons que le Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés vienne en Arménie et s'occupe des problèmes des réfugiés arméniens. En ce qui concerne le second point, nous avons demandé au conseiller du secrétaire général pour la prévention du génocide de nous indiquer les mesures prises par les Nations unies pour mettre fin au génocide perpétré par l'Azerbaïdjan contre les Arméniens de l'Artsakh par attrition et pour l'empêcher à l'avenir", a déclaré Mariam Avagyan.

Les participants quitteront le bureau de l'ONU pour se rendre à pied à l'ambassade de Russie en Arménie, où ils poursuivront leur action de soutien.