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EREVAN, 06 AOÛT, ARMENPRESS: La Corée du nord se finance - notamment - grâce à des cyberattaques. Le pays a récolté 2 milliards de dollars par ce biais, indique un rapport de l'Onu. Ce document indique également que le pays a "continué à améliorer ses programmes d'armement nucléaire et de missiles même s'il n'a pas effectué de test nucléaire ou de lancement de missile balistique intercontinental". L'étude a été rédigée par un groupe d'experts indépendants et remis la semaine dernière au comité des sanctions du Conseil de sécurité sur la Corée du Nord. La mission nord-coréenne à l'Onu n'a pas répondu à une demande de commentaire, informe Reuters.
Selon le rapport, la Corée du Nord a "utilisé le cyberespace pour lancer des attaques de plus en plus sophistiquées visant à dérober des fonds aux institutions financières et aux plateformes de cryptomonnaie" et pour recycler l'argent volé.
"Les cyberacteurs de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), dont beaucoup opèrent sous la direction du Bureau général de reconnaissance (services de renseignement nord-coréens, NDLR), ont levé des fonds pour les programmes d'AMD (armements de destruction massive), pour un montant total estimé à ce jour à 2 milliards de dollars (1,8 milliard d'euros)", dit le texte.
La Corée du Nord est visée par des sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies depuis son premier test nucléaire en 2006. L'Onu interdit à Pyongyang toute exportation de charbon, fer, plomb, textile et fruits de mer et limite ses importations de pétrole et de produits pétroliers raffinés, en espérant ainsi assécher le financement de son programme d'armement nucléaire et de missiles balistiques.
Le président américain Donald Trump a rencontré à trois reprises en un an le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, la dernière fois en juin dernier, lorsque les deux hommes ont promis de relancer les discussions en vue d'une dénucléarisation de la Corée du Nord. Ces discussions n'ont pas repris depuis. La Corée du Nord a entre-temps effectué des essais de missiles à courte portée en l'espace de huit jours, fin juillet et début août.
Dans leur rapport, les experts mandatés par le comité des sanctions estiment qu'en dépit des efforts diplomatiques, leurs "investigations montrent des violations répétées" des sanctions de l'Onu par la Corée du Nord. "A titre d'exemple, la RPDC a continuer de violer les sanctions par des transbordements illicites de marchandises et par l'achat de biens liés aux AMD et de produits de luxe", écrivent-ils.