Nikol Pachinian voit la nécessité de l’introduction des mécanismes de contrepoids et de freins dans la gouvernance

EREVAN, LE 2 DÉCEMBRE, ARMENPRESS: Nikol Pachinian, Premier ministre par intérim, tête de la liste électorale du bloc «Mon pas» ne pense pas qu’il y ait la nécessité de faire des changements globaux dans la Constitution de la République d’Arménie, mais quelques clauses sont estimées problématiques. Comme le rapporte «Armenpress», lors de la campagne électorale à Sissian Nikol Pachinian a noté que leur programme ne prévoyait pas des modifications globales dans le programme préélectoral parce que le changement de la Constitution et du système de gouvernance devrait être justifié.

«Imaginons que la Constitution soit changée après chaques élections. Cette constitution a été adoptée et elle est en vigueur depuis 7 mois. Qu’elle fonctionne et si l’on voit qu’il est nécessaire de passer du système parlementaire au régime présidentiel, évidemment, nous n’avons aucune contrainte. Si le peuple le veut nous le ferons.»,- a dit Pachinian.

Néanmoins, le Premier ministre par intérim estime que certaines clauses de la Constitution devraient être changés.

«Par exemple la Constitution dit que seul les personnes qui sont uniquement les citoyens de la République d’Arménie et y ont résidé au cours des dernières quatre ans peuvent être député ou ministre. Si ceci peut être justifié quand il s’agit d’un député, il crée certaines restrictions et empêche d’impliquer le potentiel de la diaspora dans le pouvoir exécutif quand il s’agit de la nomination des ministres. Même pour un député il faut que nous réfléchissions s’il vaut la peine de le changer ou pas .», a fait remarqué Nikol Pachinian.

Selon Pachinian, il est nécessaire que des mesures sérieuses soient prises pour introduire des mécanismes précis de contrepoids et de freins dans le système de la gouvernance sans que le système pyramidal soit perturbée et qu’il soit clair qui était le chef de l’Etat.

«On le dit souvent et moi aussi, que cette Constitution est celle d’un hyper Premier ministre et nous devons, certes, prendre des mesures sérieuses pour avoir des mécanismes précis de contrepoids et des freins pour qu’il ne soit pas possible d’instaurer de la dictature et du pouvoir autocratique. Néanmoins, là aussi il faut etre vigilant: il est très important que le système pyramidal du pouvoir soit conservé. Il est impossible qu’il y ait une telle situation qu’il ne soit pas clair qui est le chef d'Etat. C’est une crise potentielle pour le pays et peut etre à la source des bouleversements permanents. Il est vrai que par la Constitution actuelle il est clair que c’est le Premier ministre qui est le chef d’Etat, mais j’admets qu’il faudrait qu’il y ait des mécanismes de contrepoids et des freins pour que les différents pouvoirs puissent se contrôler. », a conclu Pachinian.