Paris annonce l’expulsion de 12 agents diplomatiques algériens et rappelle son ambassadeur pour consultations
3 minutes de lecture

Paris a décidé, mardi 15 avril, d’expulser 12 agents diplomatiques algériens en réponse à une mesure équivalente annoncée deux jours plus tôt par Alger à l’encontre de 12 employés de l’ambassade de France et devenue effective à l’expiration d’un délai de quarante-huit heures, rapporte le journal Le Monde.
« Les autorités algériennes prennent la responsabilité d’une dégradation brutale de nos relations bilatérales », a commenté un communiqué de l’Elysée qui précise qu’Emmanuel Macron a également pris la décision de « rappeler pour consultations l’ambassadeur de France à Alger, M. Stéphane Romatet ».
La décision d’Alger est présentée comme une « réponse ferme » sur « la base de la réciprocité » à l’arrestation, le 8 avril, d’un agent du consulat algérien de Créteil. A la suite de sa garde à vue, ce dernier a été mis en examen et placé en détention provisoire, le 12 avril, dans le cadre de l’enquête sur l’enlèvement et la séquestration d’Amir Boukhors, un influenceur de l’opposition algérienne en France.
« Si l’Algérie fait le choix de l’escalade, nous répondrons avec la plus grande fermeté », avait averti, mardi sur France 2, Jean-Noël Barrot, annonçant que la France n’aura « d’autre choix que de prendre des mesures similaires ». Quelques heures plus tard, alors que l’Algérie maintenait sa décision à l’expiration du délai, le pas était franchi : c’est désormais au tour de Paris de demander à 12 agents diplomatiques algériens de quitter le territoire français.