Le CICR visite des captifs arméniens en Azerbaïdjan
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Des représentants du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Bakou ont rendu visite aux prisonniers arméniens, a déclaré à Armenpress Zara Amatuni, responsable de la communication et de la prévention du CICR en Arménie:
« Les employés du CICR ont eu une réunion régulière avec tous les Arméniens incarcérés à Bakou dont les noms ont été confirmés par les autorités azerbaïdjanaises. Conformément à nos procédures habituelles, les détenus ont eu la possibilité de contacter les membres de leur famille », a déclaré Mme Amatuni.
Le CICR se concentre sur tout ce qui concerne les conditions de détention et la santé des prisonniers, a-t-elle ajouté. L'Azerbaïdjan a officiellement reconnu qu'il détenait 23 prisonniers arméniens malgré l'obligation qui lui a été faite après la guerre de libérer tous les prisonniers de guerre et les détenus.
Parmi les détenus figurent d'anciens hauts responsables du Haut-Karabakh, tels que les anciens présidents Bako Sahakyan, Arkady Ghukasyan et Arayik Harutyunyan, ainsi que l'ancien ministre d'État Ruben Vardanyan. Ils font tous l'objet d'accusations fabriquées de toutes pièces dans ce que de nombreux experts et responsables ont décrit comme des simulacres de procès.Vardanyan, dont le cas a été séparé des autres, a récemment annoncé une grève de la faim pour protester contre ce simulacre de procès.
Dans une déclaration, il a appelé les dirigeants mondiaux et la communauté internationale à intervenir. Le 25 février, lors d'une nouvelle séance du tribunal militaire azéri, l'état de santé de M. Vardanyan s'est détérioré et l'audience a été reportée.
Vardanyan a nié avec véhémence toutes les accusations portées contre lui, notamment celles de « financement du terrorisme » et d'« entrée illégale » au Karabakh. M. Vardanyan, ainsi que de nombreux experts, ont qualifié ces accusations de falsifications. L'ancien procureur général de la Cour pénale internationale, Luis Moreno Ocampo, avait déjà qualifié ces accusations de bidon, soulignant que Bakou se servait de ces simulacres de procès pour dissimuler ses crimes au Nagorny-Karabakh.