L'ancien Procureur général de la CPI voit une opportunité dans le retour des Arméniens du Haut-Karabakh

EREVAN, 13 DÉCEMBRE, ARMENPRESS: L'ancien Procureur général de la Cour pénale internationale, Luis Moreno Ocampo, a exprimé sa certitude que le peuple du Haut-Karabakh a toutes les possibilités de retourner dans sa patrie. «Je vois sans aucun doute une opportunité pour le retour des Arméniens du Haut-Karabakh », a déclaré M. Ocampo à Armenpress lors du 5ème Forum mondial contre le crime de génocide à Erevan. 

« On ne peut l'ignorer. Vous devez continuer à lutter. Le jour où vous arrêtez de vous battre, vous perdez. Il est nécessaire de les aider à lutter pour leur droit au retour », a déclaré M. Ocampo, ajoutant que l'Azerbaïdjan a reconnu que les Arméniens ont le droit d'être présents dans le Haut-Karabakh, et qu'il est donc nécessaire de lutter pour les droits des Arméniens du Haut-Karabakh. 

Selon lui, le génocide ne se définit pas uniquement par des massacres comme en 1915 : « Tous les événements qui ont eu lieu au Haut-Karabakh contiennent toutes les méthodes et tous les types de génocide, la création de conditions pour la destruction d'un groupe de personnes : le blocus du corridor de Lachin, l'exode de toute la population du Haut-Karabakh, ainsi que les graves dommages physiologiques infligés aux Arméniens, la peur, etc. Ce sont tous des indices de génocide. En ce qui concerne le génocide arménien de 1915, M. Ocampo a déclaré que les Arméniens se battent avant tout pour la justice et la mémoire: 

« L'Arménie montre qu'il est important de se battre pour la mémoire ». Interrogé sur la possibilité que la Turquie reconnaisse un jour le génocide arménien, M. Ocampo a répondu : « Nous ne savons pas, mais nous devons impliquer la Turquie et lui expliquer. La jeune génération est différente. Je pense que nous pouvons les impliquer et discuter de cette question ». M. Ocampo a déclaré que l'accent devrait maintenant être mis sur les événements au Haut-Karabakh, et en particulier sur ce qui se passe avec les 23 Arméniens emprisonnés en Azerbaïdjan. « Ce sont des otages, et le message de leur détention est que si vous retournez dans le Haut-Karabakh, vous serez attaqués. Nous devons faire quelque chose pour eux », a déclaré l'ancien Procureur général de la CPI.