Premier ministre Pashinyan: nous nous considérons en dehors de l'OTSC, nous avons déjà franchi le point de non-retour

5 minutes de lecture

EREVAN, 4 DÉCEMBRE, ARMENPRESS: Le Premier ministre de la République d'Arménie, Nikol Pashinyan, a abordé les relations de l'Arménie avec l'OTSC et la situation qui les entoure. Lors d'une séance parlementaire de questions-réponses avec les membres du cabinet, David Karapetyan, député de la faction « Contrat civil », a évoqué la récente déclaration du président russe Vladimir Poutine.

Selon Poutine, l'OTSC ne pouvait pas intervenir dans les événements du Haut-Karabakh car la République d'Arménie n'a pas été attaquée. Le président russe a également indiqué que l'Arménie soutenait tous les documents adoptés dans le cadre de l'OTSC. Le député a demandé si cela contredisait la déclaration antérieure sur le gel de la participation de l'Arménie à l'OTSC:

« Notre position est claire : il y a eu des empiètements territoriaux et des actes d'agression contre la République d'Arménie en 2021 et 2022. De plus, ces actes se sont produits après que nous ayons discuté de cette question avec nos alliés et que nous ayons vu les événements évoluer dans ce sens. À l'époque, nous avons reçu une réponse de nos alliés indiquant que les frontières de la République d'Arménie constituaient une ligne rouge pour eux. Lorsque les empiétements se sont produits, nous avons rappelé à nos chers collègues que la ligne rouge à laquelle ils avaient fait référence avait été franchie, ce à quoi ils ont répondu: vous savez, la frontière n'est pas délimitée .»

« Par conséquent, nous nous sommes demandés quelle était la ligne rouge dans ce cas et avons demandé de définir la zone de responsabilité de l'OTSC à l'intérieur de la République d'Arménie. Ils n'ont pas donné de réponse. Ma réponse, que j'ai déclarée publiquement, est que si l'OTSC n'a pas de zone de responsabilité définie en Arménie, alors l'OTSC en tant qu'organisation n'existe pas. C'est la raison pour laquelle, à l'automne 2022, j'ai refusé de signer le document final du sommet de l'OTSC. La situation au Karabakh n'a aucun rapport avec cette décision. Nous n'avons pas abordé la question du Karabakh dans le contexte du gel de notre participation à l'OTSC », a souligné M. Pashinyan.

Quant aux documents, M. Pashinyan a noté que l'Arménie a gelé sa participation aux activités de l'OTSC. Cela signifie que l'Arménie ne participe ni à l'élaboration des documents, ni à leur discussion, ni à la formulation de propositions ou à l'expression d'opinions sur les propositions.

«Nous n'opposons notre veto à aucun document car, en fait, nous nous considérons déjà en dehors de l'OTSC. Laissons-les décider ce qu'ils veulent. Nous n'interférons pas dans leurs affaires, et ce par respect pour nos partenaires», a déclaré M. Pashinyan.

«Mais je le répète, la différence entre ces événements et leur expression mutuelle désormais publique rend le retour de la République d'Arménie au sein de l'OTSC de plus en plus difficile, voire impossible. Je crois que nous avons franchi le point de non-retour », a conclu M. Pashinyan. 

Français العربية English Հայերեն Русский