EREVAN, 28 NOVEMBRE, ARMENPRESS: Le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est déjà menacé après une attaque dans un village frontalier du sud du Liban, et une frappe aérienne sur une installation du Hezbollah.
24h après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, Israël a affirmé avoir mené une frappe aérienne contre une installation du Hezbollah dans le sud du Liban, ce jeudi après-midi.
Selon le communiqué de l'armée israélienne, l'armée aurait "identifié une activité terroriste" dans "une installation utilisée par le Hezbollah pour stocker des roquettes de moyenne portée dans le sud du Liban", et aurait alors "déjoué la menace" avec un avion militaire.
L’armée libanaise accuse Israël d’avoir « violé à plusieurs reprises l’accord » de cessez-le-feu, dans un message publié sur le réseau social X.
Plus tôt ce jeudi, le cessez-le-feu conclu avec le Hezbollah en début de semaine avait déjà été violé le Liban ayant déclaré que des chars israéliens avaient attaqué des zones dans le sud du pays, menaçant ainsi la trêve qui venait tout juste de commencer.
Au moins deux personnes ont été blessées par des tirs israéliens dans un village frontalier du sud du Liban, Markaba, selon les médias d'État.
Dans un communiqué, les autorités israéliennes ont déclaré que "plusieurs suspects ont été identifiés alors qu'ils arrivaient à bord de véhicules dans un certain nombre de régions du Sud-Liban, violant ainsi les conditions du cessez-le-feu". Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont alors "ouvert le feu en leur direction" et s'emploieront "activement à faire respecter les violations de l'accord de cessez-le-feu", selon le communiqué.
Ses forces se retireront progressivement, a déclaré Israël, avertissant qu'il se réservait le droit de frapper le Hezbollah s'il violait les termes de la trêve.
L'agence de presse nationale libanaise a déclaré qu'Israël avait tiré des obus d'artillerie dans trois autres endroits près de la frontière, mais aucune victime n'a été signalée dans l'immédiat.
Un cessez-le-feu négocié de longue date entre Israël et le Hezbollah est entré en vigueur mercredi, afin de permettre aux habitants des deux camps de rentrer chez eux après 14 mois de combats.
L'accord, négocié par les États-Unis et la France, comprend un cessez-le-feu initial de 60 jours au cours duquel les militants du Hezbollah doivent se retirer au nord du fleuve Litani et les forces israéliennes retourner de leur côté de la frontière.
Les troupes libanaises et les forces de maintien de la paix des Nations unies patrouilleraient alors dans la zone tampon.
Un responsable militaire libanais a déclaré que les soldats se déploieraient progressivement dans le sud au fur et à mesure du retrait des troupes israéliennes.
Le conflit entre Israël et le Hezbollah a débuté le lendemain de l'attaque lancée par le Hamas à partir de Gaza le 7 octobre, lorsque le groupe militaire basé au Liban a commencé à tirer des roquettes, des drones et des missiles sur Israël.
Israël a riposté par des frappes aériennes alors que le conflit s'intensifiait régulièrement avant de dégénérer en guerre totale en septembre de cette année.
Selon les autorités sanitaires libanaises, plus de 3 760 personnes ont été tuées par les tirs israéliens au Liban pendant le conflit. Les combats ont tué plus de 70 personnes en Israël, dont de nombreux civils, ainsi que des dizaines de soldats israéliens qui combattaient dans le sud du Liban.