La tyrannie et l'action en faveur du climat sont incompatibles. Des activistes azerbaïdjanais protestent

EREVAN, 6 NOVEMBRE, ARMENPRESS: Les militants de l'opposition azerbaïdjanaise lancent un appel « Stop COP 29 » pour tenter d'attirer l'attention de la communauté internationale sur les problèmes de droits de l'homme en Azerbaïdjan. Une manifestation a eu lieu en Allemagne avant le sommet de l'ONU sur le climat à Bakou, selon un article de la Fondation scientifique et analytique « Geghard ».

« Le changement climatique, qui pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour l'ensemble de l'humanité, est l'un des problèmes mondiaux les plus urgents. Il est également devenu un élément essentiel de l'agenda politique des dirigeants mondiaux. Les dirigeants de certains pays tentent de « saisir le moment » et de s'immiscer dans l'agenda climatique, en l'utilisant comme un outil de relations publiques et en détournant l'attention du public de leurs propres crimes, de leur violence et de leurs actions agressives.

L'Azerbaïdjan accueillera la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP 29) le 11 novembre 2024, avec la participation de milliers de représentants de différents pays. Cet événement annuel vise à trouver des solutions aux problèmes climatiques urgents.

Le choix de Bakou comme pays pour accueillir l'événement climatique majeur sous les auspices de l'ONU a suscité de nombreuses critiques. Les organisations de défense des droits de l'homme, les médias internationaux et de nombreuses personnalités politiques ont exprimé leur perplexité face à cette décision. Selon eux, comment peut-on croire qu'un tel sommet puisse se tenir dans un pays dont les dirigeants ont soumis l'Artsakh à un nettoyage ethnique, persécuté les figures de l'opposition, fermé les médias et restreint la liberté d'expression ?

En Azerbaïdjan, outre les questions relatives aux droits de l'homme, il existe également de graves problèmes environnementaux. Des manifestations sont régulièrement organisées dans le pays pour dénoncer la pollution du sol, de l'air et de l'eau, mais les autorités répondent à ces protestations par des actes de violence à l'encontre des habitants.

Les militants de l'opposition vivant en dehors de l'Azerbaïdjan, qui ont fait l'objet de persécutions politiques, sont également mécontents de la situation. Ils ont souligné qu'il y a de nombreux prisonniers politiques dans les prisons azerbaïdjanaises, que la situation des droits de l'homme est alarmante et que la liberté d'expression et de réunion est restreinte. Actuellement, il y a 347 prisonniers politiques dans les prisons azerbaïdjanaises, dont 30 journalistes. Les participants à la manifestation ont noté que même après que le pays ait obtenu le droit d'accueillir le sommet, aucun changement positif n'a été observé dans le pays.

En outre, les dirigeants azerbaïdjanais continuent d'arrêter, de soumettre à la violence et de persécuter un nombre croissant d'opposants.

Les participants à la manifestation ont également lancé un appel aux dirigeants et aux parlements des pays participant à la COP 29, ainsi qu'à l'ONU et au Parlement européen, pour leur demander de soutenir la libération des prisonniers politiques en Azerbaïdjan.

La conférence sur le climat à Bakou est une moquerie sur les questions climatiques ; elle vise à préserver la réputation d'Aliyev grâce aux dollars du pétrole et à dissimuler les actions criminelles de Bakou », lit-on dans l'article.