Les sénateurs américains ont appelé Blinken à considérer la libération des prisonniers de guerre Arméniens

EREVAN, 5 AVRIL, ARMENPRESS: Les sénateurs américains Edward J. Markey (Démocrate-MA), Bill Cassidy (Républicain-LA), Thom Tillis (Républicain-NC) et Gary Peters (Démocrate-MI) ont envoyé une lettre au secrétaire d’État américain Antony Blinken appelant l’administration Biden pour condition préalable aux négociations: donner la priorité à la libération des prisonniers de guerre Arméniens et des dirigeants politiques de l’Artsakh, illégalement détenus par l’Azerbaïdjan, rapporte le Comité national arménien d’Amérique (ANCA).

La lettre, qui appelle le Département d’État à qualifier ce qui s’est passé au Haut-Karabakh d’acte de nettoyage ethnique, souligne la nécessité pour l’administration Biden de garantir que le droit des Arméniens au retour dans leurs foyers soit protégé par des garanties internationales. Bien que l’administration Biden ait formellement affirmé le droit au retour dans plusieurs déclarations publiques, elle n’a pris aucune mesure concrète pour garantir les conditions de sécurité dont les Arméniens ont besoin pour être à l’abri de la persécution et vivre en paix dans leurs foyers.

Commentant l’état des négociations de paix, les sénateurs ont noté que les efforts de l’Azerbaïdjan pour renverser la direction politique de l’Artsakh constituent«une tactique bien connue des auteurs du nettoyage ethnique». Ils ont exprimé leur inquiétude face au«déni de leur liberté et de leur capacité à participer au processus pacifique».En particulier, la lettre souligne la détention illégale en cours des dirigeants actuels et anciens de l’Artsakh, notamment les anciens présidents Arkady Ghukasyan, Bako Sahakyan et Arayik Harutyunyan, l’ancien ministre d’État Ruben Vardanyan, l’ancien ministre des Affaires étrangères Davit Babayan et l’ancien président de l’Assemblée nationale Davit Ishkhanyan.

Les sénateurs ont conclu leur lettre en appelant l’administration à«insister, en interaction avec les gouvernements d’Azerbaïdjan et d’Arménie, sur le fait que la libération des prisonniers devrait être une condition préalable, ou au moins une condition, à tout accord de paix conclu», et à imposer des sanctions aux responsables azerbaïdjanais responsables de violations flagrantes des droits de l’homme.