Nikol Pashinyan a présenté les principes d'un éventuel accord de paix avec l'Azerbaïdjan

EREVAN, 20 DÉCEMBRE, ARMENPRESS: Lors des prochaines négociations avec l'Azerbaïdjan, l'Arménie tentera d'obtenir des éclaircissements sur la question de savoir si l'Azerbaïdjan accepte de signer un traité de paix basé sur les trois principes convenus par la médiation de l'Union européenne.

Comme le rapporte "Armenpress", le Premier ministre de la République d'Arménie, Nikol Pashinyan, a fait cette déclaration en répondant à la question d'un citoyen.

Il a noté qu'à l'heure actuelle, on ne sait toujours pas si l'Azerbaïdjan acceptera de signer un accord de paix avec la République d'Arménie sur la base de ces trois principes.

"Ces trois principes ont été convenus les 14 mai et 15 juillet à l'issue de réunions trilatérales entre le président du Conseil de l'Union européenne, le président de l'Azerbaïdjan et moi-même. Le premier de ces principes est le suivant : L'Arménie et l'Azerbaïdjan reconnaissent mutuellement leur intégrité territoriale, étant entendu que le territoire de l'Arménie s'étend sur 29 800 kilomètres carrés et celui de l'Azerbaïdjan sur 86 600 kilomètres carrés. Le deuxième principe est que la base politique du processus de délimitation est la déclaration d'Alma-Ata. D'ailleurs, la déclaration d'Alma-Ata justifie le fait que nous disons que le soi-disant territoire titulaire de l'Arménie est de 29 800 kilomètres carrés, parce que la République d'Arménie a été formée par l'indépendance de la République socialiste soviétique d'Arménie. En d'autres termes, la République d'Arménie a été formée sur le territoire de la République socialiste soviétique d'Arménie. Selon la déclaration d'Alma-Ata, les 12 républiques signataires, dont l'Arménie et l'Azerbaïdjan, ont déclaré qu'elles reconnaissaient sur cette base l'intégrité territoriale, l'inviolabilité des frontières et la souveraineté de chacune d'entre elles", a précisé le Premier ministre, ajoutant que les cartes de l'état-major général des forces armées de l'Union soviétique de 1974 à 1990 devraient être utilisées pour développer plus avant ce principe.

Le troisième principe est l'ouverture de communications régionales basées sur le principe de réciprocité et d'égalité, le respect de la juridiction et de la souveraineté des pays.

"Maintenant, si nous analysons les déclarations, ce n'est pas clair, nous ne pouvons pas dire avec certitude que l'Azerbaïdjan refuse de signer un accord de paix basé sur ces trois principes, mais nous ne pouvons pas non plus dire avec certitude que l'Azerbaïdjan réaffirme son engagement à l'égard de ces trois principes. Il est nécessaire de clarifier ces questions et ces nuances au cours des négociations", a déclaré le Premier ministre.

"Comme vous le savez, la discussion sur les cartes et les frontières est prévue au moins sous la forme de commissions de délimitation. En ce qui concerne les discussions prévues sur les questions de délimitation des frontières, si les négociations se poursuivent, des conclusions seront également tirées sur la question de savoir si l'Azerbaïdjan est prêt à faire la paix sur la base de ces principes ou s'il les refuse", a déclaré M. Pashinyan.

Selon lui, bien que l'Azerbaïdjan ait déclaré reconnaître l'intégrité territoriale de l'Arménie, il est nécessaire de clarifier ce qu'il entend par intégrité territoriale de l'Arménie. "La clarification de ces questions est le principal problème des processus de négociation à venir, que nous devrions essayer de résoudre", a conclu Nikol Pashinyan.