La Suisse investit 10 millions de francs dans un projet de restauration forestière
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![La Suisse investit 10 millions de francs dans un projet de restauration forestière](http://armenpress.am/resized/480/static/news/b/2023/12/1126549.jpg)
EREVAN, 19 DECEMBER, ARMENPRESS: La Direction du développement et de la coopération suisse (DDC) lance un projet sur 10 ans «Restauration des forêts et changement climatique en Arménie» (FORACCA). Un montant de 10 millions deCHF(environ 11,5 millions de dollars américains) est prévu pour la période 2023- 2023, sous réserve de l’approbation parlementaire récurrente, a indiqué l’ambassade de Suisse en Arménie dans un communiqué.
Avec des altitudes allant de 375 à 4 090 mètres au-dessus du niveau de la mer, l’Arménie est couverte de différents écosystèmes terrestres qui jouent un rôle clé dans la garantie de la biodiversité et la séquestration du carbone. Dans le même temps, le pays est aux prises avec la déforestation, la dégradation des forêts et les premiers signes des impacts considérables du changement climatique. L’Arménie se classe parmi les pays les moins boisés de la région, avec seulement 11% de couverture forestière concentrée principalement dans le nord-est et le sud-est.
FORACCAvise à apporter des connaissances de pointe sur les sujets liés au changement climatique en Arménie afin que les politiques nationales puissent être correctement conçues et que les gens comprennent mieux la nécessité d’agir et réagissent en conséquence. Travaillant en étroite coordination avec un projet plus large de la Banque mondiale, ResiLand,FORACCAmet en œuvre une stratégie bien conçue et holistique pour un avenir résilient au climat et durable sur le plan environnemental pour l’Arménie. Ses trois principaux objectifs sont de faire progresser la compréhension scientifique de la capacité de l’Arménie à lutter contre le changement climatique et à gérer durablement ses forêts; promouvoir des pratiques intelligentes face au climat dans les zones rurales; et garantir une élaboration de politiques fondées sur des données probantes pour l’adaptation au climat et la gestion efficace des forêts.
Pour la planification et la mise en œuvre,FORACCAtravaille en collaboration avec l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (ETH-WSL), qui fait partie de l’École polytechnique fédérale de Zurich, de renommée mondiale. En Arménie, l’Université nationale agraire arménienne, aux côtés du ministère de l’Environnement, participe activement à la préparation de cette initiative. Au cours de la première année, il est décidé comment et avec quelles organisations locales le projet doit être mis en œuvre sur place. Au cours de cette première année, l’orientation géographique spécifique du projet sera également clarifiée. Outre les conditions pédoclimatiques, la logistique et la disponibilité des terres, le fort intérêt et la capacité des communautés à co-investir dans l’agroforesterie innovante et la restauration forestière seront un facteur clé dans la sélection des bénéficiaires. À la fin de ce processus, jusqu’à sept sites communaux et/ou privés seront identifiés, de préférence à proximité de forêts établies et gérées par l’État.
À ce titre,FORACCAsoutient la mise en œuvre de la politique forestière nationale, augmente la surveillance des forêts et aide l’Arménie à honorer ses obligations internationales.
En mettant l’accent sur la mise à disposition des connaissances au profit de réformes politiques spécifiques et de leur mise en œuvre au niveau local, la restauration des forêts et des pâturages respectueuse du climat ainsi que les initiatives agroforestières innovantes seront stimulées. Ainsi, la biodiversité ainsi que les capacités locales d’adaptation auCCseront améliorées et les capacités nationales de séquestration duCO2 augmentées. À terme, en mettant l’accent sur des politiques et des pratiques de gestion forestières durables et inclusives,FORACCAcontribuera à améliorer les conditions de subsistance des petits agriculteurs souvent marginalisés dépendant des ressources forestières – et ainsi à réduire la pauvreté rurale.