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L'Institut Lemkin pour la prévention du génocide lance une deuxième alerte SOS pour les Arméniens du Haut-Karabakh

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L'Institut Lemkin pour la prévention du génocide lance une deuxième alerte SOS pour les Arméniens du Haut-Karabakh

EREVAN, 23 SEPTEMBRE, ARMENPRESS: L'Institut Lemkin pour la prévention des génocides a lancé une deuxième alerte SOS pour les Arméniens de l'Artsakh (Haut-Karabakh) qui sont en danger critique de génocide par l'Azerbaïdjan.

Le texte intégral de la déclaration de l'Institut Lemkin est reproduit ci-dessous.

"L'Institut Lemkin pour la prévention du génocide lance une deuxième alerte SOS pour les Arméniens de l'Artsakh, qui sont actuellement sous le joug des forces armées de la République d'Azerbaïdjan et sont en danger critique de génocide.

Suite à des frappes aériennes, des attaques de drones et des bombardements massifs de zones habitées par des civils par l'Azerbaïdjan les 20 et 21 septembre, les habitants terrifiés de l'Artsakh se retrouvent otages de l'armée azerbaïdjanaise, sans aucune voie de sortie qui leur permettrait de fuir l'enclave.

En ce moment, la situation sur le terrain n'est pas claire. L'Azerbaïdjan a coupé l'électricité, le gaz naturel et les services de télécommunication (téléphone, internet) en Artsakh.

Des rapports non confirmés font état d'atrocités et de massacres. Les médias sociaux azerbaïdjanais ont ouvertement menacé les civils d'abus, allant de primes pour les enfants disparus à des images et des rapports de massacres de résidents qui ont refusé de quitter leurs maisons, ce qui a conduit à des efforts frénétiques des civils pour évacuer avant l'arrivée de l'armée azerbaïdjanaise.

Une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies le 21 septembre 2023 n'a abouti à aucun consensus. Aucune mesure n'a été prise par le Conseil de sécurité pour faire face à la crise en cours, en évolution constante.

L'Institut Lemkin pour la prévention du génocide exhorte la communauté internationale à agir immédiatement pour contribuer à assurer la sécurité de la population de l'Artsakh, y compris les civils et les membres désarmés de l'Armée de défense de l'Artsakh, qui n'ont commis aucun crime et doivent avoir accès sans entrave aux voies de sortie avec la population civile, conformément aux obligations de l'Azerbaïdjan en vertu du droit international humanitaire.

"Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a déclaré qu'il ne visait "que" ce qu'il appelle la "junte criminelle" du gouvernement démocratique de la République d'Artsakh. Le gouvernement de l'Artsakh est un organe élu qui n'a commis aucun crime. L'Azerbaïdjan prétend également que les soldats de l'armée de défense de l'Artsakh et la population générale non combattante de l'Artsakh (qui s'étend souvent à la population arménienne dans son ensemble) sont des "terroristes" et des "séparatistes illégaux". Ces affirmations sont fausses et démenties par l'histoire de la région du Haut-Karabakh.

Il est fort probable que tout ancien membre du gouvernement démocratiquement élu de l'Artsakh et de l'armée de défense de l'Artsakh qui tombera aux mains des Azerbaïdjanais sera brutalement maltraité, torturé et assassiné. L'Azerbaïdjan a commis des atrocités contre presque tous les civils arméniens et les prisonniers de guerre qu'il a capturés au cours des guerres de 2016, 2020 et 2022. Il n'y a aucune raison pour que ses forces se comportent différemment en 2023. Imprégnée d'arménophobie génocidaire, l'armée azerbaïdjanaise n'a poursuivi aucun membre de ses rangs ayant commis des atrocités motivées par cette forme de haine ethnique. Rien n'indique que cela changera à l'avenir.

La communauté internationale devrait insister pour que tous les membres de la population arménienne de l'Artsakh soient protégés et bénéficient d'un accès illimité aux couloirs de sortie. Compte tenu de la vulnérabilité des hommes et des garçons plus âgés aux mains des militaires azerbaïdjanais, ils ne devraient en aucun cas être séparés des femmes et des enfants. Nous demandons instamment aux femmes et aux enfants de l'Artsakh de refuser d'être séparés des hommes et des garçons plus âgés.

L'Institut Lemkin est horrifié par ce que le monde a permis aux Arméniens de l'Artsakh de subir, malgré des années d'avertissements de la part de la majorité des experts en prévention des génocides et des ONG qui avaient prévu le désastre en cours au milieu de l'aveuglement volontaire de la communauté internationale. Nous nous engageons non seulement à témoigner des atrocités de masse qui se déroulent actuellement en Artsakh, dont de nombreux dirigeants mondiaux et acteurs puissants sont complices, mais aussi à veiller à ce que la population de l'Artsakh reçoive justice pour les atrocités de masse qui se déroulent dans le Caucase du Sud".

AREMNPRESS

Arménie, Erevan, 0002, Martiros Saryan 22

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