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L'ancien Procureur de la Cour pénale internationale a confirmé que l'Azerbaïdjan commettait un génocide dans le HK

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L'ancien Procureur de la Cour pénale internationale a confirmé que l'Azerbaïdjan commettait un génocide dans le HK

EREVAN, 9 AOÛT, ARMENPRESS:Dans un avis d’expert demandé fin juillet par le dirigeant arménien du Haut-Karabakh, Luis Moreno Ocampo, un avocat argentin qui a siégé au tribunal de La Haye de 2003 à 2012, a souligné qu’«il y a un génocide en cours contre 120 000 Arméniens vivant dans le Haut-Karabakh».

Dans le document publié à New York le 7août et intitulé «Génocide contre les Arméniens en 2023», l’avocat de 71 ans qui a poursuivi avec succès pour crimes contre l’humanité trois chefs d’État, dont le président du Soudan, Omar al-Bashir, a déclaré que «le blocus du corridor de Latchine par les forces de sécurité azerbaïdjanaises empêchant l’accès à toute nourriture, fournitures médicales et autres éléments essentiels devrait être considéré comme un génocide en vertu de l’articleII, (c) de la Convention sur le génocide»: Le fait d’infliger intentionnellement au groupe des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique. ’«»Il n’y a pas de crématoires, ni d’attaques à la machette. La famine est l’arme invisible du génocide. Sans changement radical immédiat, ce groupe d’Arméniens sera détruit dans quelques semaines. L’ensemble de la communauté internationale a négligé la famine comme méthode de destruction des peuples lorsqu’elle a été utilisée contre les Arméniens en 1915, les Juifs et les Polonais en 1939, les Russes de Leningrad (aujourd’hui Saint-Pétersbourg) en 1941 et les Cambodgiens en 1975/1976. La famine a également été négligée lorsqu’elle a été utilisée à Srebrenica au cours de l’hiver 1993/1994", a écrit M.Ocampo.

Il a rappelé qu’en analysant l’affaire de Srebrenica, la Cour internationale de justice a statué que «la privation de nourriture, de soins médicaux, d’abri ou de vêtements» constituait un génocide au sens de l’articleII(c) de la Convention sur le génocide.

«Les États parties à la convention sur le génocide ont assumé le devoir de prévenir et de punir le génocide. La Cour internationale de justice a statué que les États parties ne devaient pas attendre le début de la perpétration du génocide et que le but de l’obligation était de prévenir ou de tenter de prévenir la survenance de l’acte», a noté l’avocat.

Dans son avis d’expert, M.Ocampo écrit qu’«il existe une base raisonnable pour croire qu’un génocide est en train d’être commis contre les Arméniens vivant dans le Haut-Karabakh en 2023».

Il a souligné que la Cour internationale de justice, à la demande de l’Arménie, a déjà analysé le blocus du corridor de Latchine.

"La Cour s’est concentrée sur la responsabilité de l’État pour les violations alléguées de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale plutôt que sur la responsabilité pénale individuelle pour la commission d’un génocide.

Bien que fondée sur un ensemble différent d’obligations étatiques, la Cour a confirmé l’existence des éléments matériels du génocide énoncés à l’articleII, point c), de la convention sur le génocide: «Le fait d’infliger intentionnellement au groupe des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique».

Dans ses conclusions préliminaires, la Cour a jugé «plausible» que le blocus du corridor de Latchine ait entraîné «un risque réel et imminent» pour «la santé et la vie» d’un groupe ethnique, «les Arméniens vivant dans le Haut-Karabakh».

L’intention, élément subjectif requis par le crime de génocide, doit être déduite des faits et des déclarations du président [azerbaïdjanais] [Ilham] Aliev, qui détient l’autorité suprême en Azerbaïdjan", a écrit M.Ocampo.

L’avocat argentin a ajouté que «le président Aliev, dans le cadre d’un procès équitable, aurait la possibilité de fournir une interprétation différente des indices».

«En attendant, il existe une base raisonnable pour croire que le président Aliev a des intentions génocidaires: il a sciemment, volontairement et volontairement bloqué le corridor de Latchine, même après avoir été mis en garde contre les conséquences de ses actes par les ordonnances provisoires de laCIJ», a écrit le procureur fondateur de la Cour pénale internationale dans sa conclusion.

Le gouvernement de Bakou n’a pas encore commenté l’avis d’expert fourni par M.Ocampo à la demande du dirigeant arménien du Haut-Karabakh, Arayik Harutiunian.

Le 8août, Harutiunian a lancé un appel urgent à la communauté internationale, demandant une action immédiate pour lever le blocus imposé par l’Azerbaïdjan et empêcher ce qu’il a appelé «le génocide du peuple du Haut-Karabakh».

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Arménie, Erevan, 0002, Martiros Saryan 22

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