Artsakh

L'entrave à la fourniture de matériel humanitaire du CICR par l'Azerbaïdjan est un crime de guerre. MAE de l'Artsakh

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L'entrave à la fourniture de matériel humanitaire du CICR par l'Azerbaïdjan est un crime de guerre. MAE de l'Artsakh

EREVAN, 12 JUILLET, ARMENPRESS: Le ministère des Affaires étrangères de l'Artsakh a publié une déclaration concernant l'obstruction par l'Azerbaïdjan de la circulation des véhicules du Comité international de la Croix-Rouge dans le corridor de Latchine, soulignant que l'Azerbaïdjan est tenu de ne pas entraver la livraison de biens humanitaires à l'Artsakh assiégé. La violation de cette obligation est une violation grave des dispositions des Conventions de Genève et est qualifiée de crime de guerre.

ARMENPRESS rapporte que la déclaration du ministère des affaires étrangères de l'Artsakh indique :

"Le 11 juillet, la partie azerbaïdjanaise a de nouveau bloqué la circulation des véhicules du CICR à travers le poste de contrôle illégalement établi dans le corridor de Latchine, violant ainsi grossièrement à la fois les normes du droit international humanitaire et les propres obligations de l'Azerbaïdjan en vertu de la Déclaration trilatérale du 9 novembre 2020 et des ordonnances de la CIJ du 22 février et du 6 juillet 2023. Le fait que l'Azerbaïdjan justifie cet acte illégal et inhumain en alléguant le transport d'"articles non autorisés" tels que des téléphones portables, des cigarettes et du carburant sur les véhicules du CICR ne fait que prouver le blocus permanent de l'Artsakh en matière de transport, de nourriture et d'énergie et la pénurie aiguë de biens essentiels, ainsi que l'attitude hostile et inhumaine de Bakou à l'égard du peuple de l'Artsakh.

Nous rappelons que, conformément aux normes du droit international humanitaire, l'Azerbaïdjan a l'obligation de ne pas entraver l'acheminement du fret humanitaire vers l'Artsakh assiégé. La violation de cette obligation constitue une infraction grave aux dispositions des conventions de Genève et peut être qualifiée de crime de guerre.

Tout en prenant acte de la déclaration du CICR du 11 juillet à ce sujet, il est également nécessaire de souligner que les actions de l'Azerbaïdjan violent directement la déclaration trilatérale signée par les dirigeants de l'Arménie, de l'Azerbaïdjan et de la Russie, qui prévoit notamment l'établissement du régime du corridor de Latchine sous le contrôle des forces russes de maintien de la paix afin d'assurer une liaison entre le Haut-Karabakh et l'Arménie, ainsi que la sécurité de la circulation des personnes, des véhicules et des marchandises dans les deux sens à travers le corridor de Latchine. De plus, la poursuite du blocage du corridor de Latchine par l'Azerbaïdjan est une violation des deux décisions juridiquement contraignantes de la Cour internationale de Justice, qui a ordonné à l'Azerbaïdjan d'assurer la libre circulation des personnes et des biens dans les deux sens à travers le corridor de Latchine. Nous insistons sur le fait que, dans leur approche de la question du corridor de Latchine, les acteurs internationaux devraient s'appuyer sur les décisions juridiquement contraignantes de la Cour internationale de Justice.

En entravant les opérations humanitaires du CICR, y compris les évacuations médicales, l'Azerbaïdjan non seulement ne respecte pas ses obligations internationales, mais il exacerbe également la situation humanitaire déjà désastreuse dans l'Artsakh. Cette interdiction prive en effet d'accès à une assistance médicale urgente toutes les personnes qui en ont cruellement besoin, ce qui peut avoir de graves conséquences et entraîner des pertes de vies humaines.

L'interruption des opérations humanitaires du CICR, combinée au blocus total en place depuis le 15 juin et à l'obstruction constante de l'Azerbaïdjan à l'aide humanitaire à la population de l'Artsakh, ainsi qu'à sa politique visant à créer les conditions les plus insupportables dans l'Artsakh, est une nouvelle manifestation des intentions génocidaires de l'Azerbaïdjan à l'égard du peuple de l'Artsakh.

Nous pensons qu'il est impératif que la communauté internationale condamne les actions illégales de l'Azerbaïdjan, fasse pression sur les autorités azerbaïdjanaises pour rétablir la capacité du CICR à effectuer des transports humanitaires et des évacuations médicales à travers le corridor de Latchine sur la base du principe du respect de la dignité humaine, et fasse des efforts collectifs pour protéger les droits et la sécurité de la population de l'Artsakh. Une fois de plus, nous rappelons la responsabilité de toutes les parties impliquées dans le processus de paix pour lever le blocus criminel de l'Artsakh qui dure depuis 7 mois maintenant et assurer le plein respect par l'Azerbaïdjan de ses obligations en vertu de la Déclaration trilatérale du 9 novembre 2020 et des décisions de la Cour internationale de justice".

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