Le président du Haut-Karabakh espère une intervention internationale forte pour mettre fin à la politique génocidaire

STEPANAKERT, 31 JUILLET, ARMENPRESS: Le président du Haut-Karabakh, Arayik Harutyunyan, a déclaré qu'il espérait qu'une intervention internationale forte mettrait fin à la politique génocidaire de l'Azerbaïdjan.

Dans une déclaration publiée lundi soir, M. Harutyunyan a averti que la situation sécuritaire et humanitaire se détériorait de jour en jour, tandis que les dangers et les restrictions posés par l'Azerbaïdjan devenaient plus forts, l'enlèvement de l'évacué médical protégé par la Croix-Rouge au poste de contrôle illégal en étant la dernière manifestation en date. Harutyunyan a déclaré qu'une intensification des efforts internationaux pour la résolution de la situation peut être remarquée.

Le président du Haut-Karabakh a déclaré qu'il parlerait de la situation, des risques et des perspectives dans une interview à la télévision publique locale dans quelques jours, puis qu'il "entamerait des consultations avec tous les cercles politiques actifs afin de discuter de nos tâches et de prendre les décisions appropriées".

"Nous espérons que la politique génocidaire menée par l'Azerbaïdjan sera stoppée immédiatement grâce à une intervention internationale efficace et forte. En même temps, nous sommes toujours prêts à des négociations pacifiques pour discuter de tous les problèmes et trouver des solutions, mais cela nécessite également une implication et des garanties internationales appropriées", a ajouté M. Harutyunyan.

Vagif Khachatryan, 68 ans, évacué sanitaire du Haut-Karabakh, a été enlevé samedi par des gardes-frontières azerbaïdjanais alors qu'il était transporté en Arménie pour y être soigné par le CICR. Le ministère arménien des Affaires étrangères a déclaré que les actions de l'Azerbaïdjan constituaient un crime de guerre.

Le corridor de Latchine, seule route reliant le Haut-Karabakh à l'Arménie et au reste du monde, est bloqué par l'Azerbaïdjan depuis la fin de l'année 2022. Le blocus azerbaïdjanais constitue une violation flagrante de l'accord de cessez-le-feu du Haut-Karabakh de 2020, qui prévoyait que le corridor de Latchine, d'une largeur de 5 km, serait placé sous le contrôle des forces de maintien de la paix russes. En outre, le 22 février 2023, la plus haute juridiction des Nations unies, la Cour internationale de justice (CIJ), a ordonné à l'Azerbaïdjan de "prendre toutes les mesures à sa disposition" pour garantir la libre circulation des personnes, des véhicules et des marchandises dans les deux sens le long du corridor de Latchine. Depuis lors, l'Azerbaïdjan n'a pas tenu compte de cette ordonnance. De plus, l'Azerbaïdjan a ensuite installé illégalement un point de contrôle sur le corridor de Latchine. Le blocus a entraîné des pénuries de produits essentiels tels que la nourriture et les médicaments. L'Azerbaïdjan a également coupé l'approvisionnement en gaz et en électricité du Nagorno-Karabakh, les responsables avertissant que Bakou cherche à commettre un nettoyage ethnique contre les Arméniens du Haut-Karabakh. Les hôpitaux ont suspendu leurs activités normales.

Le 26 juillet, l'Arménie a envoyé un convoi humanitaire transportant de la nourriture et des médicaments d'urgence pour le Haut-Karabakh, mais l'Azerbaïdjan a bloqué les camions à l'entrée du corridor de Latchine.