Robert Kocharyan a discuté de l'option d'échange Meghri-Nagorno Karabakh avec Heydar Aliyev en 1999 – Pashinyan

EREVAN, 27 JUIN, ARMENPRESS: Le Premier ministre Nikol Pashinyan a déclaré qu'il disposait d'informations selon lesquelles Robert Kocharyan avait envisagé d'échanger la ville arménienne de Meghri avec le Haut-Karabakh pendant sa présidence, lors des négociations avec le dirigeant azerbaïdjanais de l'époque, Heydar Aliyev.

M. Pashinyan a déclaré aux législateurs de la commission parlementaire sur la guerre de 2020 que Vagharshak Harutyunyan, l'ambassadeur arménien en Russie, lui avait dit que cette option avait été discutée lors d'une réunion entre MM. Kocharyan et Aliyev en 1999 à Sadarak. M. Harutyunyan, qui était alors ministre de la défense de l'Arménie, était présent à la réunion, selon son récit.

"D'autres personnes étaient présentes lors de la discussion, notamment le ministre de la défense Vagharshak Harutyunyan", a déclaré M. Pashinyan lorsqu'il a été interrogé sur la réunion Kocharyan-Aliyev. "M. Harutyunyan a déclaré publiquement que l'option Meghri avait été discutée en sa présence entre Robert Kocharyan et Heydar Aliyev en juillet 1999 à Sadarak. Harutyunyan a également déclaré que Kocharyan lui avait dit que l'option Meghri était une bonne solution pour résoudre le conflit du Karabakh. Selon lui, l'option Meghri était alors la suivante : L'ancien territoire de l'ONK devait être rattaché à l'Arménie, ainsi que Latchine, pour servir de corridor entre l'Arménie et l'Artsakh, et en échange, l'Arménie devait céder la région de Meghri à l'Azerbaïdjan avec les frontières de 1988, pour que l'Azerbaïdjan obtienne une liaison terrestre avec le Nakhitchevan. Mais ce faisant, l'Arménie perdrait sa connexion terrestre avec l'Iran", a déclaré M. Pashinyan.

M. Pashinyan a ajouté qu'il existe des témoignages indiquant que cette option a effectivement été discutée.

Il a également cité un article de journal datant de 2000 concernant Vartan Oskanian, alors ministre des Affaires étrangères, qui aurait parlé de l'option Meghri et déclaré qu'elle prévoyait également une route souveraine pour l'Arménie afin de conserver une connexion terrestre avec l'Iran.