L'Azerbaïdjan entrave les activités du CICR - Défenseur des droits de l'Homme de l'Artsakh

EREVAN, 10 MAI, ARMENPRESS: Depuis l'installation du point de contrôle illégal sur l'autoroute Goris-Stepanakert près du pont Hakari le 23 avril, l'Azerbaïdjan entrave artificiellement le fonctionnement normal du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans le Haut-Karabakh. Le défenseur des droits de l'homme de l'Artsakh, Gegham Stepanyan, a écrit sur sa page Facebook que l'Azerbaïdjan viole non seulement les dispositions du droit humanitaire international, mais aussi l'accord conclu pendant le blocus sur le transfert vers l'Arménie des personnes dont l'état de santé est extrêmement grave, rapporte ARMENPRESS.

" Ainsi, l'Azerbaïdjan ignore directement la décision de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) du 21 décembre 2022, l'obligeant à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la circulation des personnes gravement malades ayant besoin d'un traitement médical en Arménie par le " Corridor de Latchine ".

Pendant cette période, le CICR n'a transporté des patients que deux fois : le 28 avril (13 patients) et le 29 avril (16 patients). Depuis le 29 avril, avec la médiation du CICR, le transfert de patients vers des institutions médicales de la République d'Arménie a complètement cessé. Selon les informations reçues par le Bureau du Défenseur des droits de l'Homme, la partie azerbaïdjanaise a posé des conditions supplémentaires, exigeant de vérifier les voitures du CICR transportant les patients, ainsi que les passeports des employés du CICR et des patients, violant ainsi les accords conclus précédemment. Selon les informations reçues du ministère de la santé de la République d'Artsakh, 30 patients dans un état extrêmement grave attendent d'être transférés d'urgence.

L'Azerbaïdjan empêche délibérément la fourniture de médicaments essentiels à l'Artsakh par l'intermédiaire du CICR, ce qui entraîne de graves problèmes dans les institutions médicales de l'Artsakh.

La partie azerbaïdjanaise, qui poursuit l'objectif d'un isolement total de l'Artsakh, entreprend des actions délibérées visant à entraver les activités des organisations humanitaires dans l'Artsakh, en mettant en avant des exigences artificielles supplémentaires.

L'Azerbaïdjan n'est pas prêt à adopter une position constructive, même sur les questions de nature humanitaire, et ne manque pas l'occasion d'intimider la population pacifique et d'aggraver ses souffrances physiques et psychologiques causées par le blocus, aggravant ainsi délibérément la crise humanitaire.

Le comportement de l'Azerbaïdjan est en contradiction directe avec le droit international et les principes de l'humanisme, et doit être clairement condamné par les organisations internationales et la communauté des droits de l'homme.

Nous attendons une intervention concrète des structures internationales dans le règlement de cette question humanitaire urgente", a écrit M. Stepanyan.