Artsakh

Le Haut-Karabakh réagit à la dernière proposition de rencontre faite par l'Azerbaïdjan

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Le Haut-Karabakh réagit à la dernière proposition de rencontre faite par l'Azerbaïdjan

EREVAN, 28 MARS, ARMENPRESS: Les autorités du Haut-Karabakh (Artsakh) ont réagi le 28 mars à la dernière proposition de rencontre faite par l'Azerbaïdjan.

Dans une déclaration, le ministère des affaires étrangères du Haut-Karabakh a indiqué que "les conditions proposées par la partie azerbaïdjanaise concernant le lieu et l'ordre du jour de la réunion, ainsi que le contexte dans lequel la proposition a été faite, indiquent que l'objectif des autorités azerbaïdjanaises n'est pas d'avoir une véritable discussion sur les problèmes existants, mais de perturber un éventuel dialogue ou d'imposer leur propre programme politique par la coercition, le blocus, la création de conditions de vie insupportables et l'utilisation de la force militaire".

Le gouvernement du Haut-Karabakh a réaffirmé qu'il était prêt, conformément à la pratique établie des réunions précédentes, à rencontrer les représentants de l'Azerbaïdjan avec la médiation et sur le site de déploiement du commandement du contingent russe de maintien de la paix au Haut-Karabakh pour discuter des questions visant à assurer l'activité normale de la population du Haut-Karabakh et la bonne mise en œuvre par les parties de leurs obligations, en particulier, celles liées au fonctionnement sans entrave du corridor de Latchine.

Vous trouverez ci-dessous l'intégralité de la déclaration publiée par le ministère des Affaires étrangères du Haut-Karabakh.

En relation avec une autre proposition faite par le bureau du président azerbaïdjanais d'organiser une réunion entre les représentants de l'Azerbaïdjan et de l'Artsakh à Bakou au début du mois d'avril, nous estimons nécessaire de réitérer la position de principe des autorités de la République d'Artsakh concernant d'éventuelles discussions avec l'Azerbaïdjan, leurs modalités et leurs objectifs.

La République d'Artsakh a toujours plaidé et continue de plaider en faveur du dialogue et d'une solution pacifique et négociée à tous les problèmes existants. Nous n'avons jamais refusé les échanges avec la partie azerbaïdjanaise, comme en témoignent les réunions tenues entre les représentants de l'Artsakh et de l'Azerbaïdjan avec la médiation du commandement des forces russes de maintien de la paix déployées dans l'Artsakh.

Les conditions proposées par la partie azerbaïdjanaise concernant le lieu et l'ordre du jour de la réunion, ainsi que le contexte dans lequel la proposition a été faite, indiquent que l'objectif des autorités azerbaïdjanaises n'est pas d'avoir une véritable discussion sur les problèmes existants, mais de perturber un éventuel dialogue ou d'imposer leur propre agenda politique par la coercition, le blocus, la création de conditions de vie insupportables et l'utilisation de la force militaire. À cet égard, nous estimons nécessaire de rappeler qu'il y a trois jours, le 26 mars, les forces armées azerbaïdjanaises, en violation flagrante de la déclaration trilatérale de cessez-le-feu du 9 novembre 2020, ont franchi la ligne de contact et ont continué à pénétrer sur le territoire de la République d'Artsakh, en direction de la route non goudronnée Stepanakert-Lisagor. En outre, le 27 mars, les forces armées azerbaïdjanaises ont tenté une nouvelle fois de prendre le contrôle de cette route, qui est la seule possibilité de communication d'urgence entre les communautés de la région de Shoushi et d'autres localités de la république dans les conditions du blocus.

Nous réaffirmons notre volonté, conformément à la pratique établie des réunions précédentes, de rencontrer les représentants de l'Azerbaïdjan avec la médiation et sur le site de déploiement du commandement du contingent russe de maintien de la paix dans l'Artsakh pour discuter des questions visant à assurer l'activité normale de la population de l'Artsakh et la bonne mise en œuvre par les parties de leurs engagements, en particulier, ceux liés au fonctionnement sans entrave du corridor de Latchine. Dans ce contexte, nous considérons que la réouverture de la seule route reliant l'Artsakh à l'Arménie par le corridor de Latchine et la résolution des problèmes humanitaires, infrastructurels et autres problèmes urgents causés par le blocus sont une priorité. Les autorités de l'Artsakh sont également ouvertes à la discussion sur d'autres questions, qui ne viseraient pas à imposer des solutions toutes faites de la part de l'Azerbaïdjan, mais à rechercher des solutions mutuellement acceptables pour stabiliser la situation et empêcher une nouvelle escalade de la tension.

Nous soulignons une fois de plus que la poursuite du blocage du corridor de Latchine et l'aggravation de la crise humanitaire dans l'Artsakh sont inacceptables et ne contribuent en rien à créer un environnement propice au dialogue. Nous sommes convaincus que seule une mise en œuvre correcte par l'Azerbaïdjan de ses obligations internationales, tant au titre de la Déclaration trilatérale du 9 novembre 2020 que de l'ordonnance de la Cour internationale de justice du 22 février 2023, peut témoigner de la volonté et de l'intérêt de l'Azerbaïdjan à aborder les questions par le dialogue et les négociations sans recourir à la coercition et à l'usage de la force.

Nous réitérons l'inadmissibilité de la politisation du dialogue sur les questions techniques et humanitaires et soulignons que les questions politiques du règlement du conflit entre l'Azerbaïdjan et le Karabakh doivent être discutées dans un format de négociation convenu et établi au niveau international, basé sur l'égalité des droits des parties et l'existence de solides garanties internationales pour la mise en œuvre par les parties de leurs engagements".

AREMNPRESS

Arménie, Erevan, 0002, Martiros Saryan 22

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