Le blocus azerbaïdjanais du Haut-Karabakh entraîne la fermeture de nombreuses entreprises et des licenciements massifs

STEPANAKERT, 21 MARS, ARMENPRESS: 782 entreprises ont été contraintes de fermer et 1 170 personnes ont perdu leur emploi dans l'Artsakh (Haut-Karabakh) en raison du blocus azerbaïdjanais en cours.

Voilà maintenant 100 jours que le blocus azerbaïdjanais du Haut-Karabakh a commencé.

Le blocus a eu un impact économique significatif et a réduit les recettes fiscales.

Manush Hovhannisyan, directeur du département de l'enregistrement et de l'organisation des recettes au Comité des recettes de l'État d'Artsakh, a présenté la situation à ARMENPRESS.

ARMENPRESS : Quel a été l'impact du blocus sur les recettes fiscales de l'Artsakh ?

Hovhannisyan : En janvier et février 2023, 4 milliards 23,9 millions de drams de recettes fiscales et de droits ont été collectés pour le budget de l'État, soit 75,9 % des 5 milliards 300 millions prévus ou 1 milliard 276,1 millions de moins. Les recettes perçues ont été inférieures de 18,6 %, soit 922,2 millions de moins, à celles de la même période de l'année précédente. Ces chiffres en baisse sont le résultat de la fermeture partielle ou complète d'entreprises en raison de la situation économique résultant du blocus actuel de l'Artsakh par l'Azerbaïdjan.

ARMENPRESS : Combien d'entreprises ont partiellement ou totalement cessé leurs activités ?

Hovhannisyan : Pendant le blocus, 782 entreprises, soit 18,3 % du total, ont cessé leurs activités, ce qui a entraîné le chômage de 1 170 personnes. 317 entreprises, soit 7,5 %, sont toujours ouvertes mais ont été contraintes de licencier 1 502 employés, tandis que les autres entreprises fonctionnent soit partiellement, soit avec l'aide du gouvernement. Les fermetures concernent presque tous les secteurs.

ARMENPRESS : Les entreprises bénéficient-elles de privilèges fiscaux pendant le blocus ?

Hovhannisyan : Nous avons trois programmes d'aide pour atténuer les conséquences socio-économiques du blocus. Le premier est mis en œuvre par le Comité des recettes publiques, tandis que les deux autres - qui concernent les chômeurs - sont mis en œuvre par le ministère du développement social et des migrations. Étant donné les privilèges fiscaux de trois ans institués après la guerre de 2020, nous n'avons pas besoin d'accorder des privilèges individuels à ce stade. En 2023, les entreprises sont toujours exemptées des paiements fixes et des patentes, tandis que les taxes sur le commerce et le régime fiscal général sont déterminés par le chiffre d'affaires.

ARMENPRESS : Qui peut bénéficier des subventions ponctuelles et du soutien financier ?

Hovhannisyan : Le gouvernement a désigné les 41 secteurs de l'économie les plus touchés, tels que le commerce de détail et de gros, la construction, le transport interétatique de passagers, le transport de marchandises, la restauration, l'industrie minière - à l'exception de l'extraction du minerai de fer - et d'autres secteurs. Les entrepreneurs privés de ces secteurs, à l'exception de ceux qui paient des droits de brevet, reçoivent une aide de 136 000 drams, tandis que ceux qui paient des droits de brevet en reçoivent 68 000. Dans le cadre du programme de subvention unique, l'aide correspond aux impôts et aux paiements sociaux calculés sur la base d'un maximum de 136 000 drams par employé, ou sur la base du montant réel des revenus si ceux-ci sont inférieurs. Le soutien et les paiements de subventions ont commencé à partir du 21 février 2023.

ARMENPRESS : Quel est le montant total des aides versées ?

Hovhannisyan : Au 17 mars 2023, un total de 555,6 millions de drams de soutien et de subventions a été versé à 1 959 entreprises.

Le fonctionnaire a ajouté que la date limite d'inscription au programme a été repoussée du 28 février au 15 mars et que les paiements sont toujours en cours. Les demandes de 400 autres entreprises sont encore en cours de traitement.