EREVAN, 26 AVRIL, ARMENPRESS. Eduard Aghajanyan, membre de l'AN, président de la Commission parlementaire des relations étrangères et membre de la délégation arménienne à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), a prononcé un discours lors de la session de printemps de l'APCE.

Dans ses remarques, M. Aghajanyan a déclaré que l'Azerbaïdjan a exploité le fait que la communauté internationale était préoccupée par la crise ukrainienne et a entrepris des actions flagrantes en violation de la Convention européenne des droits de l'homme et des libertés fondamentales.

Vous trouverez ci-dessous l'intégralité du discourse:

"En effet, la crise en Ukraine et ses conséquences humanitaires sont de la plus haute importance pour le Conseil de l'Europe à ce stade.

Malheureusement, comme on pouvait le prévoir, l'Azerbaïdjan a profité de la préoccupation totale de la communauté internationale pour la crise ukrainienne, en entreprenant des actions flagrantes en violation de la Convention européenne des droits de l'homme et des libertés fondamentales.

Plus précisément, sur la base de la demande du gouvernement, la Cour européenne des droits de l'homme a indiqué des mesures provisoires en appelant l'Azerbaïdjan à s'abstenir d'actions qui contribueraient à la violation des droits des civils prévus par la Convention et à respecter ses obligations en vertu de la Convention européenne des droits de l'homme et des libertés fondamentales.

Malgré ce qui précède, même après l'indication des mesures provisoires par la Cour, l'Azerbaïdjan a continué à violer ses obligations en vertu de la Convention.

Ainsi, depuis février 2022, les forces armées azéries terrorisent constamment la population des villages frontaliers de l'Artsakh par divers actes criminels de menace physique et de pression psychologique, par des déclarations directes, menaçantes et intimidantes adressées à la population civile au moyen de haut-parleurs. Dans les déclarations diffusées régulièrement, la population des villages limitrophes est sommée d'arrêter de cultiver et de quitter leurs maisons, sous peine d'être menacée par la reprise physique de leurs familles.

Au cours de la même période, le 7 mars, l'approvisionnement en gaz du Haut-Karabakh est interrompu, laissant plus de 150 000 personnes sans chauffage, avec 1,5 mètre de neige au sol et un froid sans précédent.

Grâce à une forte pression internationale, l'Azerbaïdjan a rétabli l'approvisionnement en gaz le 19 mars, pour le couper à nouveau deux jours plus tard.

Chers collègues, tout ce qui précède est un exemple classique d'un acte de purification ethnique. Et alors que sur les tribunes internationales, les responsables azéris déclarent souvent que le conflit du Haut-Karabakh est réglé et que les Arméniens du Haut-Karabakh peuvent vivre en paix dans leurs foyers, sur le terrain, l'Azerbaïdjan tente d'imposer un dernier round de nettoyage ethnique des Arméniens du Haut-Karabakh, en profitant du fait que la communauté internationale est occupée par la crise ukrainienne.

Malgré cela, l'Arménie reste attachée à un programme de paix dans le Caucase du Sud et envisage le règlement définitif et pacifique du conflit du Haut-Karabakh sous les auspices de la coprésidence du Groupe de Minsk de l'OSCE."