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Zohrab Mnatsakanian: «La sécurité du peuple de l'Artsakh n'est pas sujette à concession»

Zohrab Mnatsakanian:  «La sécurité du peuple de l'Artsakh n'est pas sujette à concession»

EREVAN, 05 DÉCEMBRE, ARMENPRESS:  Le ministre des Affaires étrangères de la République d'Arménie, Zohrab Mnatsakanian, a prononcé un discours à la 26e Conférence ministérielle de l'OSCE à Bratislava.


Dans son discours, le ministre des Affaires étrangères arménien a présenté la position de l'Arménie sur les questions clés du règlement pacifique du conflit du Haut-Karabagh.


« Monsieur le Président,

Chers collègues,

Mesdames et Messieurs,


Hier, nous avons tenu une réunion régulière avec mon homologue azerbaïdjanais et les coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE, le cinquième de cette année. À cet égard, je voudrais souligner la position de l'Arménie sur les questions clés du règlement pacifique du conflit du Haut-Karabagh.


Premier: Le conflit, qui est traité dans le cadre du groupe de Minsk de l'OSCE, n'a pas d'autre alternative qu'un règlement pacifique.


Deuxième: Le droit inaliénable du peuple de l'Artsakh à l'autodétermination est le principe fondamental et le fondement d'un règlement pacifique. La reconnaissance de ce principe implique que la détermination du statut final d'Artsakh ne peut être soumise à aucune restriction,  qui doit être accepté clairement et sans ambiguïté. Le terme « sans restriction» désigne clairement le droit du peuple de l'Artsakh de disposer et de déterminer son statut qui dépasse le cadre de la juridiction et de l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan.


Troisième: La sécurité du peuple de l'Artsakh n'est pas sujette à des concessions. En aucun cas, le peuple d'Artsakh ne devrait être privé des lignes de sécurité nécessaires à sa défense. Aucune situation ne peut constituer une menace immédiate pour la sécurité existentielle du peuple de l'Artsakh, comme c'était le cas en 1991-1994 et en 2016. 


Quatrième: Le règlement pacifique doit être inclusif et impliquer directement toutes les parties au conflit. Par conséquent, l'Artsakh devrait être une partie directe du processus de négociation par l'intermédiaire des représentants élus par son peuple. À cet égard, nous soulignons la nécessité d'associer pleinement les élus de l'Artsakh au processus de paix, en particulier dans les questions du contenu. Le gouvernement arménien ne prendra jamais des mesures qui pourraient violer le droit du peuple de l'Artsakh de décider librement de son propre statut politique.


Cinquième: Il n’y a pas d’alternative à un règlement pacifique du problème. Artsakh a la pleine capacité de se défendre et de défendre son peuple. L'Arménie reste le seul garant de la sécurité de l'Artsakh. Un règlement pacifique ne peut avoir lieu dans un environnement de tensions et de risques croissants. Par conséquent, les accords de cessez-le-feu de 1994 et de 1995 entre l'Azerbaïdjan, l'Artsakh et l'Arménie doivent être strictement observés et renforcés. Des mécanismes de réduction des risques doivent être mis en place, notamment par le biais des mécanismes d'enquête de l'OSCE sur les violations du cessez-le-feu et la surveillance du cessez-le-feu, notamment en renforçant les capacités du bureau du Représentant personnel du Président en exercice de l'OSCE.


Sixième: Il est impératif d’adhérer inconditionnellement au principe fondamental du non-recours à la force et de la menace de la force. La politique de haine, d'intolérance, de xénophobie et d'armenophobie incitée et dirigée par les leaders azerbaïdjanais doit être condamnée. Des efforts devraient être déployés pour préparer les peuples à la paix et pour créer un environnement propice à la paix.


Septième: Les positions plus maximalistes de l'Azerbaïdjan, qui ne tiennent pas compte de la volonté et des préoccupations de la population de l'Artsakh, constituent des obstacles fondamentaux aux progrès substantiels du processus de paix. La preuve en est l'incapacité des autorités azerbaïdjanaises à répondre à l'appel de compromis de  l'Arménie. Permettez-moi de vous rappeler que le Premier ministre arménien a fait preuve d'une volonté politique forte, affirmant que tout règlement devait être acceptable pour les peuples d'Arménie, d'Artsakh et d'Azerbaïdjan, ce qui signifie que le règlement n'est possible que par des compromis.


Monsieur le Président,


L'Arménie est attachée au processus de négociation et continuera d'œuvrer pour un règlement pacifique. Dans le même temps, il est inacceptable que, compte tenu de l’évolution de la situation politique intérieure en Azerbaïdjan, ce dernier pose des conditions préalables au processus de paix, qui ont été publiées dans un document distribué à la veille de la séance du Conseil des ministres. L'Arménie rejette une telle approche non constructive.


Le mois dernier, nous avons donné un exemple modeste mais important de renforcement de la confiance entre toutes les parties au conflit. L'échange de journalistes d'Arménie, d'Artsakh et d'Azerbaïdjan est un exemple prometteur de renforcement de la confiance et d'un dialogue inclusif au niveau des sociétés. Nous sommes prêts à tirer parti de cette expérience à l'avenir. En outre, le niveau relativement bas de violations au long de la ligne de contact et des frontières entre États, ainsi que le recours à la communication directe, devraient être maintenus et améliorés. Néanmoins, nous sommes toujours profondément préoccupés par le fait que, malgré ces mesures,  il y avait toujours des victimes et des blessés.


Il est essentiel de respecter les engagements déjà pris pour renforcer la confiance dans la perspective d’un règlement final du problème.


Merci. »








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