EREVAN, LE 7 FÉVRIER, ARMENPRESS: Le ministère de la Culture exhorte Hovhannes Galstian, cinéaste et directeur de la société de production de cinéma  «Parallèles Film Production» à arrêter la grève de la faim décrétée le 3 février.

Comme il a été transmis à «Armenpresse» du ministère de la Culture, le litige entre le le Centre de cinéma et la société de production de cinéma  «Parallèles Film Production» avait été portée devant le tribunal car il existait des questions discutables dans le financement du film «Les cheveux de ma grand-mère».  Selon le ministère, une lettre officielle avait été adressée aux partenaires internationaux de la compagnie avec la demande de reporter les délais de la réalisation du film jusqu’à ce que le tribunal rende le jugement.

Le ministère a exhorté M. Galstian de cesser la grève de la faim en la qualifiant d'extrémité injustifiée.

«Ceux qui ont recours à la grève de la faim présentent des demandes justifiées sans réserve et ils n’ont pas d’autre solution pour défendre leurs droits.», se dit dans le communiqué du ministère.

Le cinéaste a annoncé  sa grève de la faim sur sa page de Facebook. Selon lui, il proteste contre l’atteinte à la liberté de création  artistique et l’entrave au fonctionnement de la société de production de cinéma dont il est le directeur. Il demande que le financement du film  «Les cheveux de ma grand-mère»-un film de trois coproducteurs arménien, bulgare et allemand-soit rétabli et que le centre national du cinéma assume les obligations prises en novembre 2015.

Il demande de rendre la somme due, de commencer des discussions transparentes et efficaces sur le  modèle de gestion du cinéma par l'État proposé par les producteurs de cinéma. Il a précisé qu’il mettrait fin à  la grève de faim à condition que toutes ces demandes soient prises en compte.

C’est la deuxième grève de la faim du cinéaste. Le premier jeûne de protestation grève était en décembre de l’an dernier. Il l’avait commencé le 3 décembre et ce n’est que 9 jours après qu’il l'avait arrêté pour la rencontre avec la Ministre de la culture par intérim Lilit Makounts.

Selon le cinéaste, le centre national du cinéma a rempli toutes ces obligations en 2016. Or, en 2017 , sur l'arrêté du Ministre de la Culture Armen Amirian la somme qui devrait être octroyée pour la réalisation du film a été destinée à d’autres dépenses plus urgentes et il lui avait été promis qu’elle lui serait accordée en juin. La somme n’a pas été accordée et, de ce fait, le plan de la production du film a été perturbé et la société de production a accumulé des dettes. En 2018 le centre national de cinéma a adopté un nouveau règlement et a annulé l’obligation de financement du film.