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L'heure à Erevan: 11:07,   28 Mars 2024

Coronavirus : la Russie à la traîne

Coronavirus : la Russie à la traîne

 EREVAN, 19 MARS, ARMENPRESS: La première victime russe du coronavirus est décédée jeudi matin dans un hôpital moscovite. Qu’il y ait 147 malades, comme l’affirment les chiffres officiels, ou plusieurs centaines, comme le veulent des rumeurs toujours plus insistantes sur les réseaux sociaux, cela ne fait plus vraiment de différence : en Russie, l’épidémie de coronavirus est en train d’entrer en phase exponentielle, ce n’est qu’une question de temps. Sans doute de jours.


Après avoir été parmi les premiers pays du monde à s’isoler de l’extérieur grâce à une série de mesures ayant atteint leur point culminant lundi, avec la fermeture complète de toutes les frontières, suivie mardi de l’arrêt de la délivrance de toute forme de visas russes, la Russie tente maintenant de passer aux mesures de confinement de la population. Fermeture de toutes les écoles décrétée à partir de lundi prochain, ainsi que de tous les musées, théâtres, cirques et salles de concert nationaux ; deux semaines d’isolation pour toutes les personnes revenant de l’étranger ; interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes… Mais aucune limitation, pour l’instant, des déplacements individuels. Il est question, d’après le journal Vedomosti, d’une mise en quarantaine totale de Moscou avec couvre-feu, barrages routiers aux sorties de la ville et déploiement de l’armée dans les jours à venir, mais les autorités affirment que rien de tel n’est prévu.


En attendant, la vie quotidienne dans la capitale continue comme si de rien n’était. Pour qui suit les nouvelles en provenance d’Europe, le tableau, avec ces rues noires de monde et ces restaurants affichant complet, est à la limite de l’incongru.


La tension est là, pourtant. Dans les supermarchés, ce n’est pas encore la panique mais cela commence à y ressembler. Même aux heures creuses, les rayons de papier toilette, de pâtes et de conserves se dégarnissent. Devant les étagères, dans les magasins Auchan, des affiches grand format rassurent : «Si vous ne trouvez pas l’article que vous êtes venus chercher, il sera très bientôt disponible. Nous faisons le nécessaire pour éviter les ruptures de stock». «Nous avons multiplié nos stocks d’articles de première nécessité de deux à quatre fois, assure un représentant de X5 Retail Group, le plus important réseau de supermarchés russes. Nous avons assez de réserves dans nos entrepôts, les prix sont stables, et nous demandons à nos clients de faire preuve de bon sens.»


Les pharmacies et magasins en ligne sont en rupture de stock de gel hydroalcoolique. Sur les messageries russes, des rumeurs absurdes tournent en boucle. L’une des dernières en date annonce que des hélicoptères pulvériseront bientôt de l’antiseptique sur tout Moscou et invite les Moscovites à fermer leurs fenêtres… Les rumeurs sont d’autant plus difficiles à maîtriser que la population russe n’a pas attendu le coronavirus pour ne faire confiance ni à son gouvernement, ni à ses médecins, ni à ses médias, ni à ses voisins.


«Notre population n’a pas confiance dans notre système de santé», regrette Larissa Popovitch, directrice de l’Institut d’économie de la santé de la Haute Ecole d’économie, citée par la presse russe. Pourtant, estime-t-elle, «la Russie est mieux préparée contre le coronavirus que beaucoup d’autres pays. Notre pays a une longue expérience de lutte contre les maladies respiratoires, la pneumonie et la tuberculose. Nos médecins savent les soigner ; mais dans notre système médical, personne ne sait comment parler à la population, et personne n’essaie de le faire. Le ministère de la Santé, le Centre de lutte contre l’épidémie, mettent un schéma en ligne sur leur site internet et ils estiment en avoir fait assez. Mais il faut en faire beaucoup plus.»

Source: Liberation








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