Bolivie : Añez reconnue présidente par les États-Unis

Armenpress 11:47, 14 Novembre, 2019

 EREVAN, 14 NOVEMBRE, ARMENPRESS:  Nomination d'un gouvernement, convocation d'élections : dans une Bolivie encore secouée par des manifestations, la présidente par intérim Jeanine Añez tentait mercredi de combler le vide politique laissé par le départ d'Evo Morales, qui s'est déjà dit prêt à rentrer pour « apaiser » la situation. Elle a, pour cela, pu compter sur le soutien des États-Unis, qui ont annoncé la reconnaître en tant que présidente par intérim du pays. « Les États-Unis saluent la décision de la sénatrice bolivienne Jeanine Añez de prendre la présidence par intérim afin de mener sa nation durant cette transition démocratique », a déclaré le secrétaire d'État américain Mike Pompeo dans un communiqué,  rapporte l’AFP.

Au premier jour de fonction de Jeanine Añez, des affrontements ont éclaté entre des manifestants partisans de l'ancien chef de l'État et les forces de l'ordre. Dans le village de Yapacani, à l'est du pays, non loin de Santa Cruz, un homme de 20 ans a été tué d'une balle dans la tête lors de heurts entre manifestants pro-Morales et la police, selon un médecin interrogé par la radio locale Fides.

Parallèlement, la nouvelle présidente a commencé à nommer son gouvernement en désignant 11 ministres. L'universitaire et ex-diplomate Karen Longari a ainsi obtenu le portefeuille des Affaires étrangères et le sénateur de droite Arturo Murillo, celui de l'Intérieur.

Quasiment inconnue, Jeanine Añez, une avocate de 52 ans critique de l'ex-président socialiste, a pris ses fonctions mardi, Bible en main et ceinte de l'écharpe présidentielle, à la faveur d'une vacance de pouvoir provoquée par les démissions successives d'Evo Morales et de ses successeurs constitutionnels.

Outre la formation du gouvernement, l'autre priorité de la chef de l'État par intérim est de nommer une nouvelle autorité électorale en vue de convoquer de nouvelles élections. En prenant ses fonctions, Mme Añez avait fixé comme limite la date du 22 janvier. Avant la crise, c'est à cette date que le prochain chef de l'État devait être intronisé. Autre piste à l'étude pour la nouvelle équipe à la tête du pays : la fermeture du Parlement pour contourner le parti d'Evo Morales, le Mouvement vers le socialisme (MAS), majoritaire, afin de gouverner par décrets présidentiels, selon une source proche du dossier.

Une option diversement appréciée par les analystes, certains, comme l'avocat Carlos Borth, y voyant une décision « absolument inconstitutionnelle ». Le gouvernement vénézuélien de Nicolas Maduro, fidèle allié d'Evo Morales, a rejeté mercredi la « parodie » de proclamation de Jeanine Añez. Une vague de protestation contre la réélection contestée d'Evo Morales pour un quatrième mandat lors du scrutin du 20 octobre a fait en trois semaines 7 morts et plus de 380 blessés.



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