Nicolas Daragon maire de Valence, lance un appel des maires pour la reconnaissance de la République

Armenpress 20:06, 17 Novembre, 2020

EREVAN, 17 NOVEMBRE, ARMENPRESS. Nicolas Daragon maire de Valence, lance un appel des maires et des élus locaux pour la reconnaissance internationale de la République du Haut-Karabagh (Artsakh), informe "Armenpress".

Dans la continuité du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 novembre dernier à minuit, entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et sous l’autorité de la Russie, Nicolas Daragon, Maire de Valence, vient de lancer un appel aux maires et élus locaux pour la reconnaissance internationale de l’Artsakh, avec le soutien du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF) et de la représentation permanente de la République d’Artsakh en France.

La reconnaissance de l’indépendance de cette République, au nom du droit des peuples à l’autodétermination, est « le seul moyen de garantir la sécurité de ses habitants et d’éviter le nettoyage ethnique qui menace l’Artsakh. Une paix durable est encore possible ! Elle est à portée de mains. » déclarait le Maire hier.

C’est pourquoi les maires des villes amies de l’Artsakh et des élus signataires de l’appel exhortent la communauté internationale - et la France en premier lieu - à soutenir un processus de paix visant une situation juste et durable au Caucase du Sud, respectueuse des droits de tous les peuples de la région, étape logique et efficace vers un règlement durable du conflit du Haut-Karabagh.

Appel des maires et des élus locaux pour la reconnaissance internationale de la République du Haut-Karabagh (Artsakh)

Le 27 septembre 2020, l’Azerbaïdjan a rouvert le conflit larvé du Haut-Karabagh (Artsakh), régi par un cessez-le-feu précaire depuis 1994, en lançant une offensive inédite par son ampleur et son intensité contre la république auto-déterminée. L’armée azerbaidjanaise qui comptait dans ses rangs des mercenaires, ayant servi au sein de groupes djihadistes en Syrie, a provoqué une crise humanitaire au Haut-Karabagh (Artsakh), s’accompagnant de graves violations des conventions internationales relatives aux conflits armés. Ont été bombardées aussi bien la capitale Stepanakert que les communes frontalières. Ces bombardements ont fait de nombreuses victimes parmi les civils, condamnant à l’exode des milliers d’Artsakhiotes.

Sous l’égide des autorités russes, un accord de cessez-le-feu est entré en vigueur le 10 novembre à minuit au terme de 44 jours de combats meurtriers en figeant les positions des parties au conflit. Si les termes définitifs de cet accord ne peuvent être pleinement satisfaisants, ils contribuent au moins à épargner des vies de part et d’autre. Les pertes territoriales consenties laissent néanmoins craindre le pire pour la préservation du patrimoine multi-millénaire de l’Artsakh, ses centaines d’églises et ses monastères des IVe, VIIIe ou Xe siècle...A cet égard, la chute de Chouchi, seconde ville de l’Artsakh, est significative du danger d’effacement de la mémoire qui pèse sur ce peuple, avec des destructions sans précédent, dont celle de la Cathédrale Ghazanchetsots, récemment rénovée. Le devoir nous appelle désormais à ne plus nous réfugier derrière une prudente neutralité qui contribuerait à valider l’agression azérie, mais à renouveler notre solidarité la plus totale à l’égard d’un peuple ami afin de préserver le retour de la population sur ses terres ancestrales. *** Depuis sa déclaration d’indépendance du 2 septembre 1991, confirmée par un référendum d’auto-détermination largement approuvé le 10 décembre 1991, la République du Haut-Karabagh (Artsakh) a toujours garanti à son peuple la stabilité institutionnelle sur des bases démocratiques jamais remises en causes, la sécurité et la défense de son intégrité territoriale ainsi que la prospérité économique et culturelle. Regroupant l’ensemble des attributs constitutifs d’un Etat tels qu’admis par le Droit international public – un territoire, un peuple, une souveraineté, la République du Haut-Karabagh (Artsakh) doit désormais être considérée comme tel, à savoir la personne morale titulaire de la souveraineté et qui personnifie juridiquement la nation Artsakhiote. La communauté humaine qu’elle rassemble est liée par cet attachement viscéral à une terre ancestrale, une langue commune, une histoire partagée, une culture transmise et une religion pratiquée. Au regard de ces éléments déterminants, l’indépendance de l’Artsakh nous apparait plus que jamais comme juridiquement forte, légitime et juste.

 

La France, puissance d’équilibre par excellence, entretient une relation d’amitié millénaire avec l’Arménie, et depuis plus de 100 ans, fait valoir une responsabilité historique et universelle au regard du génocide dont son peuple a été victime en 1915. Elle trouve son prolongement dans les relations que nos villes et collectivités entretiennent avec des communes d’Arménie ou d’Artsakh depuis de nombreuses années.

 

Aussi, nous, maires et élus locaux signataires, reconnaissant l’indépendance de la République du Haut-Karabagh (Artsakh) au nom du droit des peuples à l’autodétermination, comme seul moyen effectif de garantir la sécurité de ses habitants et de prévenir le nettoyage ethnique qui continue de menacer l’Artsakh, faisons aujourd’hui appel à la communauté internationale pour prendre les mesures requises en ce sens.

En conséquence de quoi, nous invitons en premier lieu le gouvernement français à sortir de sa bienveillante neutralité en reconnaissant l’Artsakh et à soutenir un processus de paix visant une situation juste et durable au Caucase du Sud, respectueuse des droits de tous les peuples de la région, étape logique et efficace vers un règlement durable du conflit du Haut-Karabagh. ***

Premiers signataires :   Les maires  Nicolas DARAGON, Maire de Valence (Drôme)  Laurence FAUTRA, Maire de Décines (Rhône)  Thierry KOVACS, Maire de Vienne (Isère)  Hervé REYNAUD, Maire de Saint-Chamond (Loire)  Philippe MARINI, Maire de Compiègne (Oise)  Richard MALLIE, Maire de Bouc-Bel-Air (Bouches-du-Rhône)  Michel AMIEL, Maire des Pennes Mirabeau (Bouches-du-Rhône)  Jean-Jacques GUILLET, Maire de Chaville (Hauts de Seine)  Luc CARVOUNAS, Maire d’Alfortville (Hauts de Seine)  Maud TALLET, Maire de Champs sur Marne (Seine et Marne)  Marie-Hélène THORAVAL, Maire de Romans-Sur-Isère (Drôme)  Marlène MOURIER, Maire de Bourg-lès-Valence (Drôme)  Nathalie NIESON, Maire de Bourg-de-Péage (Drôme)  Christian GAUTHIER, Maire de Chatuzange-le-Goubet (Drôme)  Sylvie GAUCHER, Maire de Guilherand-Granges (Ardèche)

 



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