1000х90.jpg (78 KB)

Coronavirus dans le monde : Les chiffres

Armenpress 16:57, 25 Mai, 2020

EREVAN, 25 MAI, ARMENPRESS: L'épidémie de coronavirus qui a contaminé plus de 5,5 millions de personnes et tué près de 350 000 malades à travers le monde continue de se propager. L'Europe, où plus de 173 000 personnes sont décédées du Covid-19, poursuit avec prudence son retour à la normale, tandis que les Etats-Unis se rapprochent douloureusement de la barre des 100 000 morts et que plus de 40 000 personnes ont péri en Amérique latine et dans les Caraïbes. Si les Etats-Unis restent le pays le plus touché, l'épicentre de la pandémie est désormais l'Amérique latine qui voit sa situation s'aggraver, selon l'OMS (Organisation mondiale de la santé. La situation est alarmante au Brésil où le virus a contaminé au moins 347 000 personnes, dont 22 000 sont décédées, mais aussi au Mexique qui comptabilise 7 394 morts et au Pérou qui déplore 3 456 victimes. 

L'Europe, qui comptabilise plus de deux millions de cas déclarés et plus de 173 000 décès de la maladie, poursuit son déconfinement, multipliant les précautions par crainte d'une résurgence. En Espagne, certaines plages sont à nouveau autorisées dès aujourd'hui, ainsi que les terrasses à Madrid et à Barcelone. En Italie, les sportifs peuvent désormais se rendre à nouveau dans les piscines et centres de sport. En Grèce, se sont un tiers des bars et restaurants qui vont pouvoir rouvrir (ceux pouvant servir en extérieur). De son côté, le Royaume-Uni a confirmé dimanche son plan de déconfinement progressif avec la réouverture partielle des écoles au 1er juin. De nombreux restaurants pourront ouvrir aujourd'hui en Allemagne, comme certains hôtels dans des zones touristiques, mais quasi tous les bars restent fermés. 

Coronavirus en Chine

Ce dimanche, la Chine a recensé 3 nouveaux cas de contamination au coronavirus dont 2 qui proviennent de l'étranger. Les autorités chinoises dénombrent au total 82 974 cas depuis le début de l'épidémie et 4 634 morts ce dimanche 24 mai. Au total, plus de 3 800 personnes sont décédées des suites de la maladie à Wuhan, ville berceau de l'épidémie, selon le bilan officiel, soit l'immense majorité des décès enregistrés en Chine. Ce mercredi, la ville de Wuhan a annoncé l'interdiction de la consommation et de la chasse d'animaux sauvages, y compris en élevage. 

Lors de la session annuelle de l'Assemblée nationale populaire (ANP), qui a débuté avec deux mois et demi de retard en raison de la pandémie, la Chine a affiché la semaine dernière son triomphe face au coronavirus, en annonçant être parvenue à endiguer l'épidémie sur son sol. "Nous avons obtenu une réussite stratégique majeure dans notre réponse au Covid-19", a clamé le Premier ministre Li Keqiang. La Chine a été le premier pays touché par le nouveau coronavirus, mais c'est aussi le premier pays à s'en sortir. Le pays est à présent confronté à la "tâche immense" de relancer son économie, en pleine dépression mondiale, a déclaré Li Keqiang aux 3 000 députés réunis. Toutefois, M. Li s'est abstenu de fixer un objectif de croissance pour l'année en cours, signe de l'incertitude à laquelle le pays est confronté face à la crise sanitaire mondiale.

La semaine dernière, les autorités de la province de Jilin, au nord-est du pays, ont annoncé entamer un nouveau confinement après la découverte de 34 cas de Covid-19 dans ce territoire jusque-là plutôt épargné, avec 127 contaminations en tout, bien loin des chiffres évoqués à Wuhan, épicentre de l'épidémie avec 60 000 cas. La province de Jilin, au nord-est de la Chine et à proximité de la frontière avec la Corée du Nord compte 108 millions d'habitants. Dans la ville de Shulan qui compte 670 000 habitants, les autorités ont annoncé qu'elles isoleraient les quartiers comprenant des cas confirmés ou suspects. Les écoles sont fermées.

Coronavirus aux USA

Aux Etats-Unis, les bilans quotidiens restent lourds et le pays se prépare à passer la barre symbolique des 100 000 morts du coronavirus. Selon le dernier comptage de l'université américaine Johns Hopkins publié dimanche, 638 décès ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures (contre 1 127 hier), soit un total de 99 300 morts des suites de la maladie, pour près de 1,7 millions de cas détectés depuis l'arrivée de la pandémie.

Anticipant le passage de la barre des 100 000 morts et pour honorer la mémoire des victimes, les drapeaux américains ont été mis en berne pendant trois jours sur ordre du président Donald Trump. Le New York Times a consacré toute sa une à la mémoire de 1 000 victimes du nouveau coronavirus, évoquant pour chacune ce qu'a été sa vie: "Joe Diffie, 62 ans, Nashville, star de la country music distingué par un Grammy" ; "Ruth Skapinok, 85 ans, Roseville, Californie, les oiseaux du jardin venaient manger dans sa main"... "Ces 1 000 personnes ici ne représentent qu'à peine un pour cent du total. Aucune d'entre elles n'était un simple numéro", écrit le quotidien américain.

Toutefois, le déconfinement continue aux Etats-Unis, avec la volonté de relancer au plus tôt une économie qui a été pratiquement arrêtée par l'épidémie. Les New-Yorkais ont ainsi pu redécouvrir la plage dimanche. A Coney Island, une des plages de l'est de New York, de nombreux policiers surveillaient les promeneurs au bord de l'eau pour faire respecter la distanciation physique.

Mais, signe que la vigilance est toujours de mise dans le pays, le président Donald Trump a interdit dimanche l'entrée aux Etats-Unis aux voyageurs en provenance du Brésil. Les non-Américains s'étant rendus au Brésil durant les 14 jours précédant leur demande d'entrée aux Etats-Unis n'y seront pas acceptés, a annoncé la Maison Blanche.

Coronavirus en Espagne

Le bilan quotidien des décès liés au Covid-19 remonte ce dimanche 24 mai, avec 70 morts supplémentaires en 24h, contre 48 la veille, pour un total de 28 752 morts au total. Le pays compte également plus de 235 772 cas recensés. Face à cette situation qui s'améliore, le pays continue de se déconfiner progressivement et a annoncé ce samedi la réouverture de ses frontières aux touristes dès début juillet, mais aussi la reprise de son championnat de football. Certaines plages sont à nouveau autorisées à partir de ce lundi, ainsi que les terrasses à Madrid et Barcelone. "Je vous annonce qu'à partir du mois de juillet, l'entrée de touristes étrangers en Espagne reprendra en conditions de sécurité", a déclaré le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez. 

Des mesures avaient déjà été prises depuis quelques semaines afin que les Espagnols commencent à renouer avec un semblant de vie sociale et un minimum de liberté de mouvement, mais aussi pour relancer l'économie du pays. Il est désormais possible en Espagne de sortir faire du sport ou se promener, avec des restrictions horaires par catégories d'âges, dans les communes de plus de 5000 habitants, les petits commerces et les coiffeurs ont rouvert, les restaurants peuvent vendre à emporter, et les rassemblements de moins de 10 personnes sont aussi permis.

Mais la prudence est toujours de mise dans le pays. Les écoles ne rouvriront qu'en septembre, et le port du masque est obligatoire dans les transports. Depuis le vendredi 15 mai, l'Espagne a commencé à contrôler les étrangers arrivant dans ses aéroports, prenant leur température et leur enjoignant d'observer une quarantaine de 14 jours pour éviter une résurgence du coronavirus. Jeudi 21 mai, le port du masque est devenu obligatoire dans les lieux publics, où il n'est pas possible de garder ses distances, à partir de 6 ans.

Coronavirus en Italie

Premier pays à avoir confiné il y a plus de deux mois l'ensemble de sa population pour endiguer la pandémie du nouveau coronavirus, l'Italie comptabilise au total 229 858 cas confirmés de Covid-19 et plus de 32 000 décès des suites de la maladie. Le dernier bilan quotidien des victimes du Covid-19 est passé en-dessous des 100 décès avec 50 décès en 24 heures dans la péninsule, selon la Protection civile italienne (contre 119 la veille).

Depuis le 4 mai, les Italiens profitent d'un peu de liberté grâce à une première levée partielle de restrictions. Le pays débute la "phase 2" de son déconfinement. Dès lundi, commerces, cafés et restaurants sont autorisés à rouvrir. "Le pays se remet en route", a commenté le Premier ministre Giuseppe Conte, dans une lettre publiée lundi par la presse locale, alors que l'épidémie semble aujourd'hui maîtrisée dans la péninsule. "Après le premier démarrage du 4 mai, des millions d'Italiens vont reprendre le travail aujourd'hui", s'est-il félicité, tout en prévenant que les prochains "mois seront très durs et complexes". Près de 800 000 commerces sont théoriquement concernés par la reprise d'activité, selon la confédération patronale Confcommercio. 

La prochaine étape du déconfinement est prévue le 25 mai, avec la réouverture des gymnases, des piscines et centres sportifs, puis le 15 juin, avec les théâtres et les cinémas. " Le 25 mai, nous avons prévu la réouverture des gymnases, des piscines, des centres sportifs, en respectant des protocoles de sécurité ", a dévoilé le Premier ministre italien. " A partir du 15 juin, les théâtres et les cinémas rouvriront et nos enfants pourront profiter de diverses offres de loisirs " a-t-il annoncé. Le 3 juin, le pays, très dépendant du tourisme, lèvera la quarantaine obligatoire pour les visiteurs étrangers, pour ainsi rouvrir ses frontières aux touristes européens, afin de relancer au plus vite ce secteur clé. Il sera également possible pour les Italiens de voyager librement dans tout le pays. 

Coronavirus au Royaume-Uni

Le dernier bilan fait état de 118 morts supplémentaires ces dernières 24h (contre 282 la veille). Depuis le début de la pandémie, le Royaume-Uni a recensé 36 793 morts, tandis que 259 559 personnes ont été infectées depuis le début de l'épidémie. C'est donc le deuxième pays le plus endeuillé après les Etats-Unis. Mais le bureau national des statistiques (ONS) a révélé que le nombre de morts dus au coronavirus était plus élevé que celui annoncé par le ministère de la Santé, et fait état de 43 000 victimes du Covid-19. Cette différence est due à une prise en compte des personnes décédées dans les maisons de retraite, que le gouvernement est accusé d'avoir négligé.

Boris Johnson a confirmé dimanche son plan de déconfinement progressif avec la réouverture partielle des écoles au 1er juin. Le retour se fera par tranches d'âge pour les écoles primaires avec les élèves âgés de 4 à 6 ans et de 10 à 11 ans. Le plan de déconfinement prévu doit être graduel, en 3 phases en fonction de l'évolution de la pandémie et du taux de transmission, avec l'espoir de rouvrir progressivement magasins et écoles primaires début juin, et certains bars et restaurants dès les premiers jours de juillet. Par ailleurs, le gouvernement britannique compte instaurer prochainement une période de quarantaine obligatoire pour les voyageurs arrivant au Royaume-Uni par avion. 

L'Ecosse, l'Irlande du Nord et le Pays de Galles appellent toujours la population à rester chez soi, alors que les Anglais profitent des premiers assouplissements. Le gouvernement a lâché un peu de lest, les britanniques peuvent sortir sans limitations de temps et de fréquences, et ils peuvent retourner au travail (pour ceux qui ne peuvent télétravailler), mais aussi bronzer ou jouer au golf. Ce plan de déconfinement a suscité de nombreuses critiques. Les enseignants par exemple ne veulent pas entendre parler de reprise des cours "tant que ce ne sera pas en toute sécurité", a asséné le syndicat NASUWT.

Coronavirus en Inde

Le dernier bilan recense 131 920 cas de Covid-19 et 3 869 morts des suites de la maladie, + 141 en 24h. L'épidémie est loin d'être endiguée dans le pays. Elle frappe lourdement Bombay. Selon les épidémiologistes, elle ne devrait faire qu'accélérer d'ici à un pic attendu en juin ou juillet. Le pays a prolongé le confinement jusqu'à la fin du mois de mai, tout en allégeant certaines mesures. Les déplacements entre Etats sont interdits, ainsi que les vols nationaux et internationaux. Les autorités allègent toutefois les restrictions sur les transports. Le réseau ferroviaire de l'Inde, l'un des plus vastes du monde, doit voir reprendre le trafic progressivement à partir de mardi.

Le ministère de l'Intérieur a indiqué dans un communiqué la semaine dernière : "en raison des progrès significatifs concernant la situation liée au Covid-19, les zones où peu ou aucun cas ne sont recensés pourront bénéficier de considérables assouplissements ". Le pays est désormais divisé en zones rouges, oranges et vertes. Dans les zones rouges, le risque de propagation du coronavirus est important, alors que dans les zones vertes, aucun cas n'a été confirmé depuis 21 jours. Les zones oranges concernent les autres parties du pays. Ainsi, dans les zones rouges, mais aussi orange, les habitants ne peuvent toujours pas sortir de chez eux, sauf pour les urgences médicales ou la fourniture de biens et services essentiels, et le traçage des contacts, mais aussi la surveillance en porte-à-porte sont toujours d'actualité. La circulation ferroviaire reprend progressivement dans le pays. Une trentaine de trains doivent commencer à circuler entre la capitale New Delhi et certaines grandes villes, avec des précautions d'usage comme le port obligatoire d'un masque, la prise de la température corporelle, et l'interdiction de voyager en cas de symptômes.

Sur le plan économique, le Premier ministre Narendra Modi a annoncé mardi un plan de relance d'environ 250 milliards d'euros, équivalant à près de 10% du PIB indien, destiné à mener le pays vers l'"autosuffisance".

Coronavirus en Allemagne

Dans son dernier bilan dévoilé ce lundi, l'Institut Robert Koch (RKI) pour les maladies infectieuses, chargé du suivi et de la communication quotidienne de l'évolution de l'épidémie de coronavirus, a recensé 178 570 cas de Covid-19 en Allemagne, soit 289 de plus que la veille. Dix décès supplémentaires ont été rapportés, portant le bilan à 8257 morts depuis le début de l'épidémie. Le week-end a été marqué par la poursuite du championnat de football, une semaine après une reprise très médiatisée. Dans des stades vides où des supporters en carton avaient parfois été disposés, les joueurs ont respecté une minute de silence avant les coups d'envois des matches et portaient un brassard noir en hommage aux victimes de l'épidémie.

La dernière semaine a été marquée par de nombreuses polémiques, notamment sur les conditions de travail dans les abattoirs où plusieurs foyers de contaminations ont été décelés dans plusieurs abattoirs de Rhénanie du Nord-Westphalie, Basse-Saxe ou Bade-Wurtemberg. Or, la filière viande est un énorme pourvoyeur d'emploi en Allemagne si bien que les tests annoncés dans les abattoirs seront l'opération de dépistage collectif la plus étendue depuis le début de la crise sanitaire dans le pays. Le déconfinement se poursuit avec deux règles intangibles : le respect des distances (minimum 1,5 mètre entre deux personnes) et l'obligation du port du masque dans l'espace public, notamment dans les transports et commerces. Des membres de foyers différents sont autorisés à se rencontrer. Les patients des hôpitaux mais aussi des maisons de retraite ou d'établissements spécialisés pour les personnes en situation de handicap peuvent recevoir de la visite d'une seule et même personne.

Coronavirus au Portugal

Le Portugal a passé la barre des 30 000 cas confirmés de Covid-19 (30 623) pour 1 316 décès depuis le début de l'épidémie, soit 14 de plus sur les dernières 24 heures. Le pays poursuit son déconfinement progressif et prépare le retour des touristes.  Vendredi, le ministre des Affaires étrangères a dit son optimisme"Le système de santé du Portugal réagit bien et c'est très important pour nous d'être capables d'accueillir du monde", a-t-il souligné, détaillant les mesures qui vont être prises comme le relevé des températures de chaque passager à leur arrivée à l'aéroport. Aucune mesure de quarantaine ne sera en revanche mise en place. Les vols en provenance et en direction de l'Union européenne sont encore suspendus jusqu'au 15 juin, comme la frontière terrestre avec l'Espagne.

Le pays entend ainsi préparer un éventuel retour des touristes, très espéré pour cet été tant leur impact sur l'économie est important. Des mesures ont déjà été annoncées, comme l'a rappelé récemment Jean-Pierre Pinheiro, directeur de l'Office du Tourisme du Portugal pour la France & Luxembourg dans une interview au Figaro. "Pour les plages, il sera demandé une distanciation de 1,5 m entre chaque personne (sauf pour une même famille) et il faudra respecter une distance de 3 m entre les parasols", explique-t-il notamment. "Enfin, il y aura une signalétique par couleur : vert pour occupation faible, orange pour occupation élevée et rouge pour occupation complète. Une application, "Info Praia", pour faciliter la diffusion de l'information en temps réel est déjà disponible. Il sera conseillé aux vacanciers d'éviter l'accès aux zones orange et rouge. Bien sûr, toutes les règles d'hygiène et de sécurité mises en place au Portugal seront appliquées dans l'espace des plages et des lieux publics et privés (restaurants et cafés de plage etc..)." Pour l'heure, la France restreint les conditions de voyage vers le Portugal.

Les restaurants, bars et commerces de plus de 400 mètres carrés sont autorisés à rouvrir mais en respectant de strictes règles sanitaires. Le déconfinement se produit par phase : le 4 mai, les petits commerces ont pu rouvrir, comme les salons de coiffure ou les concessions automobiles. Les salons de coiffure ne reçoivent que sur rendez-vous et les masques ou visières de protection sont obligatoires dans les transports et magasins, sous peine d'une amende de 350 euros. Le 18 mai, c'était au tour des bars et restaurants. Les théâtres et cinémas, mais aussi les grands centres commerciaux doivent suivre le 1er juin. Dans l'éducation, les lycéens de première et terminale vont également reprendre les cours. La prudence reste de mise et tous surveillent chaque soir la communication d'une donnée : celle des nouveaux cas de Covid-19. Le seuil de vigilance a été fixé à 300 cas par jour et n'a pas été atteint depuis le début de la phase de déconfinement.

Source: linternaute.com



Sur l'agence

Adresse Armenia, 22 Saryan Street, Yerevan, 0002, Armenpress
Tél.: +374 11 539818
Courriel: contact@armenpress.am