«Accord du siècle»: Réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l’OCI à Djeddah

Armenpress 16:06, 3 Février, 2020

EREVAN, 03 FÉVRIER, ARMENPRESS: Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères accuse l’Arabie Saoudite d’abuser de sa position d’hôte de la réunion de l’Organisation de coopération islamique prévue pour lundi.

L’Arabie Saoudite a exclu une délégation iranienne d’une réunion de l’Organisation de coopération islamique (OCI) à Djeddah prévue lundi, et durant laquelle le plan de paix du président américain Donald Trump au Moyen-Orient sera discuté, a déclaré le ministère iranien des Affaires étrangères.

Les autorités saoudiennes n’ont pas délivré de visas aux participants iraniens, a déclaré le porte-parole du ministère, Abbas Mousavi.

« Le gouvernement d’Arabie saoudite a empêché la délégation iranienne de participer à la réunion pour examiner le plan de ‘l’Accord du siècle’ au siège de l’Organisation de la coopération islamique », a déclaré Mousavi selon l’agence de presse Fars.

Mousavi a déclaré que l’Iran avait déposé une plainte auprès de l’OCI et accusé l’Arabie Saoudite d’abuser de sa position d’hôte du siège de l’organisation. Il n’y a eu aucun commentaire immédiat de la part des responsables saoudiens.

Les responsables iraniens ont condamné le plan de Trump pour résoudre le conflit entre Israël et la Palestine comme mort-né après son annonce officielle la semaine dernière. Les dirigeants palestiniens ont rejeté le plan, affirmant qu’il favorise fortement Israël et leur refusera un État indépendant viable.

L’Arabie saoudite et l’Iran sont enfermés dans une rivalité par procuration alors qu’ils se disputent l’influence à travers le Moyen-Orient (Axe américano-saoudo-israélien d’une part, Axe de la Résistance souverainiste d’autre part). Ils soutiennent les parties opposées dans les conflits en Syrie et au Yémen.

Trump a dévoilé la proposition tant attendue la semaine dernière à Washington. Elle permettrait à Israël d’annexer toutes ses colonies de Cisjordanie, que les Palestiniens et la communauté internationale considèrent comme illégales, ainsi que la vallée du Jourdain, ce qui représente la moitié de la Cisjordanie.

En retour, les Palestiniens se verraient accorder le statut d’État à Gaza, des morceaux épars de Cisjordanie et certains quartiers de la périphérie de Jérusalem, tous reliés par un réseau de routes, de ponts et de tunnels censé voir le jour. Israël contrôlerait les frontières et l’espace aérien de l’État et maintiendrait une autorité de sécurité globale. Cela priverait l’État palestinien de tout attribut de souveraineté.

Le plan abolirait le droit au retour des réfugiés palestiniens déplacés par la guerre de 1948 et de leurs descendants, une demande palestinienne clé soutenue par l’ONU. L’ensemble de l’accord dépendrait du désarmement du Hamas et d’autres groupes armés, ce qu’ils ont toujours catégoriquement rejeté, ainsi qu’une reconnaissance d’Israël dans ses nouvelles frontières et en tant qu’Etat juif, un renoncement à Jérusalem, à toute revendication territoriale et à toute plainte internationale, ainsi que d’autres clauses unanimement jugées inacceptables par les Palestiniens.

Source: lecridespeuples.fr 



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