Le pape François approuve la canonisation de l'archevêque assassiné pendant le génocide arménien
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Le service de presse du Patriarcat arménien catholique a déclaré dans un communiqué que « le pape François a approuvé le vote de la session ordinaire des cardinaux et évêques proclamant la sainteté du bienheureux archevêque martyr Ignace Maloyan (1869-1915). Cet événement historique sera annoncé ultérieurement ».
Le bienheureux martyr Ignace Maloyan (1869-1915) est né à Mardin le 15 avril 1869. Il a reçu son éducation primaire dans une école affiliée à l'archidiocèse arménien de Mardin, sous la garde du métropolite Melkon Nazarian, qui a rapidement reconnu son génie et sa foi profonde.
En 1883, le métropolite l'envoya au monastère patriarcal de Notre-Dame de Bzommar à Kesrouan, au Liban, où il fut élevé dans un environnement monastique qui approfondit sa foi et établit les fondements de son futur sacerdoce.
Le 6 août 1896, fête de la Transfiguration, il reçut le sacrement de la prêtrise par l'imposition des mains du Catholicos Patriarche Stephanos Peter X Azarian. Après son ordination, il commença son service sacerdotal au monastère de Notre-Dame de Bzommar, où il resta environ un an et demi avant d'être affecté au service en Égypte, se déplaçant entre Alexandrie et Le Caire. Il fut ensuite envoyé à Constantinople, où il passa neuf mois, après quoi il retourna dans sa ville natale, Mardin.
En 1911, le synode patriarcal de l'Eglise arménienne, tenu à Rome, l'élit archevêque du diocèse de Mardin. Le 22 octobre de la même année, il est ordonné évêque par l'imposition des mains de Sa Béatitude le Catholicos Patriarche Boghos Bedros XIII Terzian.
L'évêque Maloyan se distinguait par sa sainteté et ses vertus. Son service pastoral exemplaire s’est reflété dans son souci de son peuple et dans la fourniture de services distingués même à l’Empire ottoman. Cela a attiré l'attention de la Sublime Porte d'Istanbul, qui l'a récompensé avec de grands honneurs en reconnaissance de ses contributions. Cependant, ces mêmes autorités, à la lumière des massacres ottomans contre les Arméniens, lui décernèrent une autre médaille le 11 juin 1915, la Médaille du Martyre pour le Christ, l'Église et la Patrie. Il fut martyrisé, accompagné d'un groupe de prêtres et de croyants, après être resté inébranlable dans sa foi jusqu'à son dernier souffle.
Son procès de béatification a été ouvert en 1966 et officiellement conclu le 24 avril 2001. Le 2 octobre de la même année, Sa Sainteté le pape Jean-Paul II l'a déclaré béatifié lors d'une cérémonie solennelle tenue dans la cour de la basilique Saint-Pierre au Vatican.
Aujourd’hui, l’Eglise arménienne célèbre sa mémoire chaque année, le samedi le plus proche du 9 juin, en l’honneur de sa foi et de son martyre héroïque.