Alen Simonyan: l’Arménie s’efforce de devenir un participant constructif aux mécanismes de coopération méditerranéenne
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Le président du Parlement arménien, Alen Simonyan, a prononcé un discours lors de la 19e session plénière de l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée (APM) à Rome, en Italie.
Dans son discours, le président a déclaré que l'Arménie cherche activement à établir une paix stable et durable dans la région.En tant que pierre angulaire de l'agenda de la paix, Simonyan a déclaré que le projet « Carrefour de la paix » a été présenté par le gouvernement arménien pour créer de nouvelles infrastructures et améliorer les infrastructures existantes dans le Caucase du Sud afin de stimuler les liens économiques, politiques et culturels.
Ce projet n'a pas été conçu pour concurrencer d'autres projets logistiques régionaux, mais pour les compléter, a souligné M. Simonyan, qui a ajouté que l'Arménie cherchait à devenir un participant constructif dans les cadres de coopération méditerranéens.
« L'Assemblée parlementaire de la Méditerranée est une plateforme unique, car elle aborde des questions telles que la lutte contre le terrorisme, le renforcement de la confiance, le soutien à la paix, la résolution des conflits, l'intégration économique et bien d'autres problèmes urgents auxquels le monde est confronté aujourd'hui. L'Arménie partage de profonds liens civilisationnels avec les nations méditerranéennes, enracinés dans des siècles d'histoire. La diaspora arménienne, avec sa présence dynamique dans toute la région, sert depuis longtemps de pont pour les échanges culturels et les relations solides.
Notre pays n'est pas membre de l'Union pour la Méditerranée, mais coopère avec elle sur des initiatives liées au développement durable et à la stabilité régionale. L'Arménie est un membre fondateur de l'Organisation de coopération économique de la mer Noire (OCEMN), dont les activités et celles de l'Union sont souvent imbriquées.
L'Arménie plaide pour un renforcement des synergies entre la CEMN et ses partenaires dans la poursuite d'objectifs communs.
Profitant de ma présence ici, je voudrais exprimer notre aspiration à devenir un État partenaire de l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée. L'Arménie est active dans le cadre du format des pays en développement sans littoral. En tant que pays enclavé dont les frontières orientales et occidentales ont été bloquées pendant plus de trois décennies, notre pays est parfaitement conscient de l'importance de l'ouverture des frontières et d'une infrastructure de transport pleinement opérationnelle.
L'élimination des obstacles politiques à la libre circulation des personnes, des marchandises et des services est nécessaire à l'intégration dans les marchés mondiaux. Les crises de sécurité géopolitique, les perturbations de la chaîne d'approvisionnement, la hausse des prix des denrées alimentaires et des carburants et le changement climatique sont autant de facteurs qui assombrissent considérablement les perspectives de développement de notre groupe de pays.
L'Arménie est confrontée à des problèmes humanitaires et sécuritaires majeurs. La menace constante de la force est nuisible à la santé de toute société. Il est absolument clair pour nous que seule la paix nous permettra d'atteindre la stabilité et le progrès. A cette fin, l'Arménie cherche activement à établir une paix stable et durable dans la région.
Pierre angulaire du programme de paix, le projet Carrefour de la paix a été présenté par le gouvernement arménien pour créer de nouvelles infrastructures et améliorer les infrastructures existantes dans le Caucase du Sud afin de stimuler les liens économiques, politiques et culturels.
Ce projet a été conçu non pas pour concurrencer d'autres projets logistiques régionaux, mais pour les compléter.
Le plan est axé sur la création de nouveaux liens entre tous les pays de la région, sur la base d'une vision d'accès inclusif. Ses principes sont les suivants: toutes les infrastructures - routes, chemins de fer, pipelines, câbles et lignes électriques - fonctionneront sous la juridiction souveraine des pays qu'elles traversent ; chaque pays, par l'intermédiaire de ses institutions publiques, protégera les infrastructures et assurera le contrôle frontalier et douanier des véhicules, des marchandises et des personnes qui traversent son territoire ; toutes les infrastructures seront utilisées pour le transport international et national ; les pays utiliseront les infrastructures sur la base de la réciprocité et de l'égalité, et, conformément à ces principes, les contrôles frontaliers et douaniers seront facilités par un accord collectif.
La République d'Arménie réaffirme son engagement à contribuer à la paix et à la stabilité régionales et espère que les négociations en cours avec la Turquie sur l'ouverture de la frontière porteront leurs fruits.
Nous cherchons à devenir un participant constructif dans les cadres de coopération méditerranéens et sommes prêts à travailler avec tous les partenaires pour répondre efficacement aux besoins et aux priorités de nos pays pour le bien commun. Nous vous remercions. »