Zarmik Pogikyan a fourni des détails sur la situation en Syrie

EREVAN, 10 DÉCEMBRE, ARMENPRESS : Après le renversement du gouvernement de Bachar el-Assad en Syrie, la communauté arménienne de ce pays sera confrontée à deux questions importantes dans un avenir proche. Zarmik Poghikyan, rédacteur en chef de l'hebdomadaire arménien « Gandzasar », basé à Alep, l'a déclaré dans une interview accordée à Armenpress, en parlant de la situation en Syrie, de l'état d'esprit des citoyens, y compris des Arméniens, ainsi que des développements attendus.

« Il y a deux questions très importantes pour la communauté arménienne en Syrie. La première est de s'assurer que la sécurité de la communauté soit protégée et la seconde est de s'assurer que les autorités respectent les droits et les caractéristiques religieuses et culturelles de la communauté », a déclaré Mme Poghikyan. Selon elle, la situation à Alep est stable pour le moment et les citoyens sont généralement dans l'expectative, étant donné qu'un gouvernement de transition est toujours en cours de formation en Syrie :

« La situation à Alep est calme, il y a un état d'expectative. Pour l'instant, il n'y a pas de soucis en termes de nourriture, mais il pourrait y avoir une pénurie de médicaments dans un avenir proche », a déclaré Mme Poghikyan en présentant la situation actuelle. Selon elle, la plus grande difficulté est liée à la situation économique du pays, et la communauté arménienne essaie de coopérer avec divers responsables de communautés et d'associations pour aider les Arméniens en Arménie.

« Nous espérons que cette période de transfert de pouvoir se passera rapidement et de manière organisée afin qu'aucune difficulté ne survienne et que les gens puissent retourner progressivement à la vie normale », a déclaré Zarmik Poghikyan.Concernant l'attitude des militants envers les citoyens ordinaires du pays, Poghikyan a déclaré que jusqu'à présent l'attitude était positive :

«L'attitude envers le peuple est positive jusqu'à présent et ils promettent de respecter toutes les composantes du peuple syrien. Ils pensent que la Syrie, avec ce visage coloré du peuple, doit aller de l'avant. Ils pensent que les droits de chacun doivent être protégés. C'est ce qu'ils déclarent jusqu'à présent. Ils promettent également que personne ne devrait avoir de difficultés religieuses, que toutes les communautés devraient préserver leur identité religieuse et culturelle », explique Zarmik Poghikyan, rédacteur en chef de l'hebdomadaire arménien Gandzasar, basé à Alep.

S'agissant de l'ambiance générale à Alep, Mme Poghikyan indique que 30 familles sont déjà rentrées de Lattaquié à Alep dans des voitures privées.

« La situation à Alep est stable. À Lattaquié, par exemple, la situation en matière de sécurité était quelque peu instable, car il s'agissait des premiers jours de la présence de l'opposition. Quant à Damas, la situation y était également incontrôlée les premiers jours, lorsque le précédent gouvernement a été renversé dans la ville, mais lorsque j'ai contacté Damas aujourd'hui, on m'a informé que la situation était calme et que les gens attendaient calmement que les composantes du système étatique reprennent leurs activités dès que possible », a conclu Zarmik Poghikyan, soulignant que tout le monde était dans l'expectative, mais que la situation était plus calme aujourd'hui qu'il y a quelques jours.

Après avoir pris la ville de Homs, les forces antigouvernementales syriennes se sont emparées de la capitale Damas le 8 décembre, sans rencontrer de résistance. Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que le président syrien Bachar el-Assad, après s'être entretenu avec un certain nombre de participants au conflit syrien, avait décidé de démissionner et de quitter la Syrie, en ordonnant un transfert pacifique du pouvoir.Les médias russes ont rapporté que M. Assad et sa famille étaient arrivés à Moscou et que la Russie leur avait accordé l'asile pour des raisons humanitaires.