EREVAN, 26 SEPTEMBRE, ARMENPRESS. Le ministre arménien des Affaires étrangères, Ararat Mirzoyan, a prononcé un discours lors de la deuxième réunion du Groupe des vingt ministres des Affaires étrangères. Il a exprimé sa gratitude à la présidence brésilienne du G20 et à M. Luiz Inacio Lula Da Silva, président du Brésil, pour cette initiative historique de réunion à composition non limitée :
"L'évolution des défis mondiaux sape les efforts déployés pour maintenir la paix et la sécurité internationales, parvenir à un développement durable et défendre les droits de l'homme. Des actions efficaces et opportunes de la part de la communauté internationale, avec l'ONU renouvelée et revigorée en tête, sont impératives pour renforcer le multilatéralisme et construire un avenir sûr, prospère et durable. À cet égard, les priorités clés des délibérations d'aujourd'hui, décrites dans la note conceptuelle, sont plus qu'opportunes et pertinentes", a déclaré le ministre.
"Excellences, je représente un pays enclavé à revenu moyen qui, ces dernières années, a dû faire face aux conséquences des crises mondiales et régionales. L'Arménie a toujours souligné l'importance de répondre aux besoins des pays en situation particulière en favorisant un environnement mondial dans lequel chaque pays a la possibilité de mettre en œuvre ses aspirations en matière de développement grâce à des politiques et à un soutien ciblés et adaptés. Dans le contexte de la fragilité de la sécurité mondiale, de la situation humanitaire, économique et environnementale, la communauté internationale devrait accorder une attention particulière aux vulnérabilités structurelles distinctes des pays en situation particulière et des pays à revenu intermédiaire afin de faciliter leur accès aux financements concessionnels et de les aider à s'intégrer dans les processus mondiaux sur un pied d'égalité, conformément aux engagements énoncés dans le programme d'action d'Addis-Abeba", a fait remarquer M. Mirzoyan.
Le ministre des Affaires étrangères a mentionné que les conséquences de la crise climatique en cours sont de plus en plus difficiles à traiter, en particulier pour les pays montagneux comme l'Arménie. "Les menaces posées par le changement climatique affectent tous les aspects du développement durable, nécessitant une action climatique concertée pour assurer des politiques d'atténuation et d'adaptation efficaces, ainsi que pour traiter les pertes et dommages.
Dans ce contexte, la mise en place de mécanismes de financement du climat suffisants, durables et prévisibles avec le plein engagement des différentes parties prenantes est cruciale pour respecter les engagements pris dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et de l'Accord de Paris.
Le développement durable ne peut être réalisé sans une paix durable. Aujourd'hui, nous sommes témoins d'agressions, de conflits armés violents, de tensions géopolitiques et de méfiance dans de nombreuses régions du monde, qui compromettent gravement les progrès du développement.Notre région n'a pas été à l'abri de ces défis. Les aspirations de l'Arménie en matière de développement ont été gravement affectées par les conséquences d'une guerre à grande échelle, les actes d'agression contre son territoire souverain et l'afflux d'environ 140 000 réfugiés, soit la totalité de la population autochtone du Haut-Karabakh.